Selon un sondage paru ce mardi 31 janvier, 63 % des Français estiment qu’Emmanuel Macron n'est pas «un bon président» de la République. Comme le chef de l’Etat, la Première ministre Elisabeth Borne perd cinq points de popularité en un mois avec la réforme des retraites.
Une mesure impopulaire sanctionnée par l’opinion publique. Selon un sondage Odoxa pour Public Sénat et la presse régionale paru ce mardi, 63 % des Français estiment qu’Emmanuel Macron ne fait pas «un bon président» de la République. Ce chiffre, lié à la contestation massive de la réforme des retraites, ramène l’ancien ministre de l’Economie a une popularité qu’il n’avait plus connue depuis le printemps 2020.
Dans l’enquête, 64 % des sondés estiment que le gouvernement serait le principal responsable «si le pays devait connaître des blocages importants du fait de la mobilisation contre la réforme des retraites». Un chiffre en hausse de trois points par rapport à un sondage réalisé lors de la première journée de mobilisation contre la réforme, le 19 janvier dernier.
Emmanuel Macron gagne des points chez LR
Le recul de l'image d'Emmanuel Macron est observable dans chacune des classes politiques, à l’exception du mouvement Les Républicains, où il gagne six points de popularité en un mois. Dans le détail, le président baisse légèrement dans l’opinion des sympathisants LFI (-1 %) et Renaissance (-2 %). Il chute lourdement chez les proches du mouvement EELV (-15 %), ainsi que chez les sympathisants PS et RN (-7 %).
Au total, Emmanuel Macron et Elisabeth Borne ont perdu tous les deux cinq points de popularité entre décembre 2022 et janvier 2023, pour se situer respectivement à 36 % et 31 %, selon ce sondage. 66 % des Français interrogés estiment même que la seconde n’est pas une «bonne première ministre». Un niveau qu’elle n’avait jamais atteint depuis son arrivée à Matignon en mai et que son prédécesseur Jean Castex n’avait pas connu.
Sondage réalisé par Internet les 25 et 26 janvier auprès d'un échantillon représentatif de 1.004 personnes, selon la méthode des quotas.