Alors que les Français restent majoritairement opposés à la réforme des retraites, Christian Estrosi, maire de Nice, a estimé sur CNEWS que pour «apaiser» les débats, il faudrait remettre au centre les sujets de «la valeur travail», des formations, de la pénibilité, des reconversions.
Interrogé dans la Matinale de CNEWS sur la réforme des retraites ce mardi, Christian Estrosi a estimé qu’il était nécessaire de prendre en compte la pénibilité ou l’usure au travail, et faciliter les changements de carrière des salariés.
«Ce qu’il y a de terrible c’est l’usure. Et je veux qu’on responsabilise les chefs d’entreprise, qui vous disent à 55 ans "vous êtes obsolètes, dehors". La pauvre personne concernée n’aura jamais ses annuités. Ce qui est une injustice totale», a-t-il ainsi pointé.
«Réformer la valeur travail»
Pour éviter de telles situations, Christian Estrosi a plaidé pour «réformer la valeur travail», en permettant aux salariés d’accéder à une formation continue, de se requalifier, d’avoir «envie de faire quelque chose de nouveau».
Une méthode qu’il a d’ailleurs déjà mis en place à la mairie de Nice. «J’organise des passerelles, avec des concours, des formations pour redonner envie. Ce qui fait que quand on arrive à 61 ou 62 ans, l’âge de la retraite, j’ai plein d’agents» qui demandent à prolonger.
«Quand on redonne envie, on rééquilibre les choses», a encore martelé l’édile.
«Parler des retraites, parler de la valeur travail, parler de la formation, parler de pouvoir pratiquer cinq métiers différents tout au long de sa vie, répondre à l’exigence des femmes, répondre à l’exigence de la pénibilité, me semblerait de nature à apaiser le débat», a-t-il conclu, en direction du gouvernement.
