Invité de La Matinale de CNEWS ce mardi 7 février, Christian Estrosi est revenu sur la réforme des retraites portée par le gouvernement. Selon le maire de Nice, «beaucoup de Français, y compris de droite, ne comprennent pas cette réforme».
Alors que le projet de loi de réforme des retraites doit être examiné cette semaine à l'Assemblée nationale, le gouvernement ne bénéficie pas d'une majorité absolue pour faire passer sereinement son texte. Dès lors, le soutien des députés LR s'annonce décisif. Pourtant, il n'est pas encore acquis selon Christian Estrosi, qui dénonce une réforme que «les Français ne comprennent pas».
«L'image que tout cela donne, et c'est pour cela que beaucoup de Français y compris de droite ne comprennent pas cette réforme, c'est qu'après avoir fait campagne pour faire la retraite à 65 ans, on ne peut pas se renier comme cela», affirme le maire de Nice (Alpes-Maritimes).
Une opposition de part et d'autre
Et pour cause, depuis la présentation officielle de la réforme, elle ne cesse de concentrer toutes les critiques, de la part de toutes les oppositions. Si de nombreux Français sont descendus dans la rue pour manifester leur mécontentement et réclamer le retrait du texte en raison de leur opposition au report de l'âge légal de départ à 64 ans, une partie de la droite réclame, quant à elle, une mesure plus forte avec un report à 65 ans.
Par ailleurs, alors qu'Elisabeth Borne a annoncé dimanche dans le JDD faire un pas vers les Républicains en se disant prête à étendre le dispositif carrières longues aux personnes qui ont commencé à travailler entre 20 et 21 ans, certains élus LR, à l'image du député du Lot Aurélien Pradié, estiment quant à eux que le compte n'y est toujours pas.
Globalement, cela ne laisse que peu de marge à Emmanuel Macron pour faire passer son texte. Pourtant, le gouvernement n'y arrivera pas sans le soutien décisif des Républicains, qui se trouvent désormais en position de force et qui réclament de la clarté de la part de l'exécutif sur sa véritable intention de réformer le système.
«On ne peut pas donner le sentiment qu'on va tous les jours discuter un petit peu, il faut être carré et clair», a conclu le maire de Nice.