Ce mercredi 1er février, dans Punchline sur CNEWS, le philosophe Michel Onfray est revenu sur la réforme des retraites très contestée. Il a affirmé ne pas connaître «une catégorie sociale qui soit heureuse» de ce projet voulu par le gouvernement.
Après la deuxième mobilisation contre la réforme des retraites, mardi 31 janvier, les syndicats comptent poursuivre le mouvement jusqu’une potentielle marche arrière du gouvernement. Interrogé à ce sujet sur CNEWS, le philosophe Michel Onfray a estimé qu’«aucune catégorie sociale» n’est «heureuse» de ce projet de l’exécutif.
«J’entends des gens parler (...), tout le monde est mécontent. Quand les gens viennent me voir, me reconnaissent et que nous parlons, personne n’est content de la façon dont cela se passe actuellement. Je ne connais pas une catégorie sociale qui soit heureuse», a expliqué Michel Onfray.
«Ceux qui font de l’argent ou du business sont les seuls à être probablement heureux. Cependant, cela se fait au détriment d’une majorité de Français», a-t-il ajouté.
Michel Onfray a également noté que «rien ne fonctionne dans la totalité de la société française». «Il n’y a pas besoin de prendre le train, de demander un rendez-vous chez le dentiste ou d’avoir besoin de quoi que ce soit aujourd’hui. On est dans une logique de tiers-mondialisation et cela fait beaucoup rire à l’étranger», a-t-il estimé.
Deux autres journées de mobilisation ?
La mobilisation de ce mardi 31 janvier constitue un succès pour la CGT qui revendique 2,8 millions de personnes présentes dans la rue, contre 2 millions le 19 janvier dernier. Du côté du ministère de l’Intérieur, on comptabilise plutôt 1,212 million de manifestants dans les défilés de cette journée contre 1,12 million le 19.
Forts de cet élan, les syndicats ont appelé à deux nouvelles mobilisations au mois de février : le mardi 7 ainsi que le samedi 11. «Le gouvernement doit entendre le rejet massif de ce projet et le retirer», a déclaré Patricia Drevon, secrétaire confédérale de Force ouvrière, lors d'une conférence de presse de l'intersyndicale (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, Solidaires, FSU) à l'issue du défilé.