La cour d'appel de Paris a alourdi les peines infligées à deux internautes, rejugés pour avoir participé au cyberharcèlement de la jeune Mila après sa vidéo polémique sur l'islam, en les condamnant respectivement mardi à deux ans et un an d'emprisonnement avec sursis.
Une décision plus sévère. La cour d’appel de Paris a décidé d’alourdir mardi 31 janvier les peines de deux internautes, jugés pour avoir participé au cyberharcèlement de la jeune Mila. Ces derniers, condamnés en juillet 2021 par le tribunal correctionnel de Paris, avaient décidé de faire appel.
Le plus jeune des prévenus, âgé de 20 ans, a écopé ce mardi de deux ans d'emprisonnement assortis d'un sursis probatoire de deux ans, comportant notamment l'obligation d'indemniser les parties civiles et d'accomplir un stage de citoyenneté. La cour l'a reconnu coupable de harcèlement aggravé et de menaces de mort, un cumul de qualifications qui n'avait pas été retenu en première instance.
Le second prévenu, un internaute de 31 ans, a été condamné à un an d’emprisonnement assorti d’un sursis probatoire pendant deux ans, comportant les mêmes obligations que son coprévenu.
Un préjudice moral à réparer
Les peines sont plus lourdes qu'en première instance. Les prévenus avaient respectivement écopé de six et quatre mois d'emprisonnement avec sursis.
La cour d'appel les a par ailleurs condamnés à verser solidairement 10.000 euros à Mila en réparation de son préjudice moral.
Pour rappel, le raid numérique avait commencé en janvier 2020 quand Mila, alors âgée de 16 ans et demi, avait répondu à des injures sur les réseaux sociaux sur son orientation sexuelle par le biais d'une vidéo véhémente sur l'islam.
Cette dernière s'était attirée une nouvelle salve de menaces après la publication d'une seconde vidéo polémique, le 14 novembre 2020.«Qu'elle crève», «tu mérites de te faire égorger», avaient notamment écrit les internautes.