La France va devoir «doubler le taux d'effort» en faveur de la réduction des émissions de carbone pour atteindre ses objectifs en 2030, a souligné, ce samedi 28 janvier, le président Emmanuel Macron dans une nouvelle vidéo sur YouTube.
Comme il l'a déjà fait, Emmanuel Macron a publié ce samedi sur YouTube une nouvelle vidéo, intitulée : «Planification écologique : on fait le point». Pour le chef de l'Etat, le compte «n'y est pas». «Et si on ne change pas les choses, on n'y arrivera pas», a-t-il expliqué face caméra, appelant à «doubler le taux d'effort» pour réduire les émissions de CO2, principal gaz responsable du réchauffement climatique.
«Si on veut atteindre notre cible 2030, on doit passer à 270 millions de tonnes de CO2 émises», a rappelé Emmanuel Macron, «ce qui veut dire qu'il faut entre maintenant et 2030 baisser de 140 millions de tonnes (...) ce qui veut dire qu'on doit simplement doubler le taux d'effort par rapport à ce qu'on a fait ces cinq dernières années».
«Ces cinq dernières années, on a été deux fois plus vite qu'avant», a plaidé le président de la République, critiqué tout au long de son premier mandat pour son action jugée insuffisante contre la crise climatique. Dans cette vidéo, il revient notamment sur les émissions, passées depuis 2017 de 434 à 410 millions de tonnes de CO2 par an.
les pistes envisagées par le gouvernement
D'ailleurs, Emmanuel Macron rappelle les chantiers ouverts par son gouvernement secteur par secteur, allant des transports, responsables de 30 % des émissions de CO2, aux déchets (3 %) en passant par l'agriculture (19 %), l'industrie (19 %), le bâtiment (18 %) et l'énergie (10 %).
Concernant les transports, «la chose la plus efficace» selon lui est de continuer d'électrifier le parc des véhicules particuliers. Il juge que sa stratégie est la bonne, avec la prime à la conversion et le bonus écologique. En parallèle, le chef de l'Etat dit avoir demandé au gouvernement d'intensifier les efforts pour «produire des véhicules (électriques) sur notre sol en totalité».
La Première ministre Élisabeth Borne est par ailleurs chargée d'annoncer en février des mesures sur les infrastructures de transport public.
Pour l'agriculture, «on doit aller beaucoup plus loin, beaucoup plus fort pour réduire nos émissions», exhorte-t-il, en disant avoir demandé qu'un plan soit finalisé en juin. Celui-ci devra s'articuler avec une future loi en faveur de l'installation des jeunes agriculteurs. «Je ne vous cache pas qu'il y a beaucoup, beaucoup, beaucoup, de travail», conclut-il. «Ce n'est pas une découverte, mais là maintenant on rentre dans le dur, il faut mobiliser les bons financements. Il faudra de l'argent public, mais il faut aussi de l'argent privé».