Alors qu’une seconde manifestation interprofessionnelle contre la réforme des retraites est prévue mardi 31 janvier prochain, un préavis de grève va être déposé par la CGT-Cheminots, premier syndicat à la SNCF, à compter de ce jeudi 26 janvier.
Une forte mobilisation se dessine. Après le succès de la première journée de grève contre la réforme des retraites, 19 janvier dernier, qui a réuni plus d’un million de manifestants selon les chiffres de la police, les syndicats se penchent désormais sur la seconde mobilisation interprofessionnelle prévue mardi 31 janvier.
De ce fait, la CGT-Cheminot a annoncé, dans un communiqué datant du 19 janvier, déposer «un préavis de grève couvrant l’ensemble des agents du GPU pour la période allant du mercredi 25 janvier à 19h00 au jeudi 2 février 2023 à 8h».
Pour l’heure, il est difficile de dire si ce préavis de grève va entraîner d’importances perturbations sur le réseau de la SNCF.
Du côté de la RATP, la CGT a appelé les salariés à «participer, à partir du 23 janvier, à toutes les initiatives locales proposées par nos organisations et à faire du 31 janvier une forte journée de grèves et de mobilisations, pour exiger du gouvernement d’abandonner sa réforme des retraites mais, aussi, pour exiger une réforme des retraites porteuse de progrès social».
Une grève reconductible ?
Alors que le gouvernement tente de défendre sa réforme des retraites, largement contestée par les Français, la branche cheminots du syndicat CGT a brandi mardi la menace d’une grève reconductible «dès la mi-février» si l’exécutif ne retire pas son projet, dans un tract commun avec SUD-Rail, deuxième syndicat à la SNCF.
«Les fédérations UNSA Ferroviaire et CFDT Cheminots n’ont pas souhaité donner suite à cette proposition, pour l’heure. SUD-Rail n’était pas fermée au principe», a indiqué la branche cheminots de la CGT ce mardi 24 janvier.
Les deux organisations ont appelé, dans un premier temps, à deux jours d’action au sein de l’entreprise ferroviaire les 7 et 8 février prochain, menaçant ainsi les vacances scolaires. «A partir du moment où le gouvernement s'entête sur ce qui fait conflit, il y a possibilité de journées d'action pendant les vacances scolaires», avait déjà relevé le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez, dimanche sur RTL, qui espère que la grève du 31 janvier prochain mobilisera «plus de jeunes, plus de salariés, plus de retraités».