Très mobilisée, la CGT Energie a frappé fort jeudi pour la première journée d'action contre la réforme des retraites. Outre des baisses de production électriques assez importantes confirmées par Enedis et RTE, des coupures de courant ont eu lieu à Massy (Essonne) et Chaumont (Haute-Marne). Que risquent ces militants qui coupent le courant ?
Ils ont mis leurs menaces à exécution. Ce jeudi 19 janvier, jour de mobilisation contre la réforme des retraites, des coupures volontaires de courant ont eu lieu, à Massy (Essonne) et à Chaumont (Haute-Marne). Une des actions a d'ailleurs été revendiquée par la CGT Energie.
Si le distributeur d'électricité ne peut riposter face à ce genre d'action, le droit de grève ne peut pas justifier la réalisation d'une infraction pénale. Les sanctions peuvent alors être lourdes.
«Nous pouvons considérer qu'il s'agit d'une dégradation volontaire d'un bien, en l'occurrence le flux électrique, par un moyen susceptible de mettre en danger la vie d'autrui», a expliqué à CNEWS l'avocat au barreau de Paris Stéphane Maître.
Si un tel acte est démontré, cela «peut aller jusqu'à dix ans d'emprisonnement». De son côté, Enedis a condamné fermement ces actions. L'entreprise a même annoncé qu'elle porterait plainte, comme elle le fait systématiquement.