Le nombre d’affrontements entre bandes de jeunes a légèrement augmenté en Île-de-France en 2022, année pendant laquelle trois personnes ont été tuées au cours de rixes.
Trois jeunes sont décédés en 2022 lors d'affrontements entre bandes rivales. Un phénomène qui fait régulièrement les gros titres, et est pris très au sérieux par les autorités. Cette semaine, quatre adolescents ont notamment été placés en détention provisoire, après la mort d’un adolescent à Thiais, dans le Val-de-Marne, poignardé lors d’une rixe.
Selon les données de la préfecture de police, 45 bandes sont identifiées dans l’agglomération parisienne, une proportion stable depuis cinq ans. En 2022, 375 faits ont été identifiés comme étant des phénomènes de bandes, soit 10,3 % de moins qu’en 2021.
Cependant, 103 affrontements ont été recensés en Île-de-France, soit une augmentation de 8,4 % par rapport à l’année précédente. La préfecture de police estime toutefois que le phénomène reste plutôt stable par rapport aux années précédentes.
Des mineurs dans deux-tiers des cas
L’utilisation d’armes a également diminué en comparaison avec 2021 (-21,2 %) ainsi que le nombre de blessés lors des affrontements (-5,4 %), mais trois morts sont toutefois à déploré en 2022. Les jeunes impliqués dans ces bandes sont en très grande majorité des garçons, et sont mineurs dans les deux-tiers des cas.
La préfecture de police a également indiqué que l’action des agents de police ont permis d’éviter 77 affrontements entre bandes en région parisienne l'année dernière.
En mars 2021, le gouvernement avait lancé un plan de lutte contre les rixes entre jeunes, après la mort de plusieurs jeunes lors d’affrontements dans l’Essonne, avec pour but de «prévenir l'apparition de regroupements violents» et «renforcer le suivi et l'action policière». Ce plan appelait les forces de l’ordre à effectuer «veille renforcée des réseaux sociaux et messageries instantanées» pour recueillir des informations sur les activités de ces bandes de jeunes.