En Gironde, 40 % des véhicules antifeu utilisés par les pompiers sont toujours hors-service après les incendies de cet été. Ils doivent être réparés avant la prochaine saison des feux de forêt, en mars.
Pour les pompiers de Gironde, les incendies de cet été n'appartiennent pas encore tout à fait au passé. La lutte contre les flammes a été si intense qu'aujourd'hui encore plus de 40 % de la flotte dédiée aux feux de forêt du Service départemental d'incendie et de secours (SDIS) est hors-service.
Sachant que la prochaine saison à risque débutera le 1er mars, les mécaniciens ne chôment pas. D'ordinaire, une vingtaine d'engins sont réparés chaque mois par l'équipe mais, à l'heure actuelle, une soixantaine d'entre eux sont indisponibles. «Du jamais vu» selon Etienne Barthélémy, le capitaine du SDIS 33 interrogé par France 3.
«Ils ne sont pas faits pour cela»
La tâche est rude mais pas surprenante, étant donné la charge de travail colossale supportée par les pompiers de Gironde en juillet et août dernier. Confrontés à des incendies d'ampleur, les camions ont été utilisés tous les jours, 24 heures sur 24, pendant deux mois. Et «ils ne sont pas faits pour cela», souligne le capitaine Barthélémy.
Pour être certain de couvrir l'ensemble du territoire girondin à partir du 1er mars, le SDIS 33 doit pouvoir mobiliser «plus d'une centaine» de véhicules antifeu, sur les 160 dont il dispose au total. Cela implique de remettre sur roues une trentaine d'engins d'ici à l'échéance, à raison de trois par semaine.
«On les aura», assure Etienne Barthélémy, confiant. Il précise que certains véhicules à réparer ont été envoyés à des atelier extérieurs pour que les mécaniciens du SDIS puissent se concentrer exclusivement sur les camions-citernes de feux de forêt.
Les semaines à venir s'annoncent toutefois chargées car, en matière de lutte contre les incendies, l'approximation n'est pas permise. Ces camions, destinés à aller au contact du feu, doivent garantir à 100 % la sécurité des pompiers qui les utilisent.