À deux jours de la première manifestation contre la réforme des retraites organisée par l’ensemble des syndicats, de nombreux commerçants ne cachent pas leur inquiétude face à d’éventuelles dégradations et se préparent comme ils le peuvent.
Les commerçants en état d’alerte. Alors que la première manifestation contre la réforme des retraites se tiendra ce jeudi 19 janvier, un mouvement d’une potentielle ampleur inédite fait craindre aux commerçants de grosses dégradations, courantes lors de ce type d’événement. Une crainte partagée par l’exécutif qui redoute la violence de certains mouvements protestataires.
«Si on doit fermer on fermera minimum une heure, après cela débordera peut-être mais c’est au minimum pour une heure. Cela fait de la clientèle en moins, et on perd beaucoup de chiffre d’affaires», s’alarme ce commerçant dont la boutique se trouve sur l’itinéraire du parcours de la manifestation parisienne.
Même crainte du côté de cette coiffeuse qui se trouve également sur le chemin des manifestants : «On a des rendez-vous mais on s’attend à ce qu’ils nous appellent pour annuler», redoute-t-elle.
D’autres ont déjà subi les foudres des manifestants et se posent encore la question d’une éventuelle fermeture : «Ça m’embêterait de fermer, mais en même temps je n’ai pas envie de faire prendre un risque à mes salariés ni au restaurant», explique ce restaurateur.
Une décision difficile pour ces commerçants qui redoutent que cette journée puisse causer de lourdes conséquences économiques pour leurs établissements.
Selon la CGT, plus de 200 points de rassemblement seront organisés ce jeudi 19 janvier pour la première manifestation contre la réforme des retraites.