Le principal suspect dans l'attaque qui a eu lieu ce mercredi à la gare du Nord, blessant sept personnes, a été présenté ce dimanche à un juge d'instruction. Il a été mis en examen pour tentatives d'assassinats.
La machine judiciaire s'accélère. Ce dimanche 15 janvier, l'homme suspecté d'avoir attaqué sept personnes à la gare du Nord mercredi matin a été présenté à un juge d'instruction. Il a été mis en examen pour tentatives d'assassinats et placé en détention provisoire, selon une source judiciaire.
«Les investigations vont désormais se poursuivre, sous la direction d’un magistrat instructeur, et auront notamment pour objet de préciser le déroulement exact des faits, comprendre les motivations du mis en cause et d’éclairer la personnalité de l’intéressé», a détaillé Laure Beccuau, la procureure de la République de Paris.
Selon elle, le suspect se décrit comme âgé de 31 ans et de nationalité algérienne, mais son identité «n'est pas, à ce jour, formellement établie». En effet, ce dernier est déjà connu défavorablement de la justice sous plusieurs identités, «pour des faits de violation de domicile, de vol et de rébellion, faits commis en 2019 et 2021, et se serait vu notifier deux obligations de quitter le territoire français (OQTF), en 2020 et en septembre 2022», a-t-elle précisé.
«On peut aller travailler en risquant la mort. C’est un fait absolument terrifiant. Ces attaques au couteau sont récurrentes. Et il y a la question de l’OQTF. Il y a une infinité de questions et à la fin, c’est la France qui perd», déclare Charlotte d’Ornellas dans #Facealinfo pic.twitter.com/U6VgLrzTFK
— CNEWS (@CNEWS) January 11, 2023
Pour rappel, son attaque avait été ultraviolente. Mercredi matin à la gare du Nord, peu avant 7h, l'individu avait frappé plusieurs personnes avec un crochet métallique. Sa première victime a reçu «une vingtaine de coups». Le bilan fait état de sept personnes blessées. Trois hommes de 36, 41 et 53 ans, ainsi que quatre femmes, âgées de 40, 46, 47 et 53, dont une agent de la Police aux frontières (PAF).
Durant son interpellation, l'agresseur a été touché trois fois par balle (deux au thorax et une au bras), par un policier de la PAF et un brigadier des réseaux franciliens (BRF) qui était en civil et hors service.
Désormais, les investigations vont se poursuivre pour déterminer si le suspect est porteur de troubles psychiatriques. Si cette analyse s'avère non concluante, il devra répondre de ses actes devant un tribunal.