Les «pénalités exceptionnellement fortes» que la RATP va devoir verser pour cause de service défaillant dans le métro et les bus seront reversées en compensation aux usagers, a promis samedi la présidente d'Ile-de-France Mobilités (IDFM), Valérie Pécresse.
La présidente d'Ile-de-France Mobilités, Valérie Pécresse, a promis ce samedi 31 décembre que les «pénalités exceptionnellement fortes» que la RATP va devoir verser pour cause de service défaillant, seront reversées en compensation aux usagers.
«Je sais que ces derniers mois, vous avez subi une dégradation brutale de la qualité de vos transports sur certaines lignes. Par manque de personnel d'abord, mais aussi à cause de nombreux mouvements sociaux», a reconnu Valérie Pécresse dans ses vœux aux Franciliens, qui est également présidente du conseil régional. «J'ai convoqué la RATP et la SNCF le 13 janvier pour faire le point sur toutes les actions qu'elles ont mises en place et surtout pour qu'elles présentent leur plan de redressement de la qualité de service et leurs engagements, ligne par ligne, pour mettre fin le plus rapidement possible à tous ces dysfonctionnements», a-t-elle indiqué.
Des tarifs qui augmenteront au 1er janvier
Ces dysfonctionnements vont engendrer «des pénalités exceptionnellement fortes qui seront payées par la RATP à Ile-de-France Mobilités», a prévenu l'élue (LR). «Je pense qu'il serait juste que ces pénalités puissent vous être restituées à titre de dédommagement et nous en parlerons en janvier», a-t-elle promis, alors que les tarifs des transports publics d'Ile-de-France augmentent fortement le 1er janvier.
Ces dédommagements s'ajouteront au dispositif déjà prévu sur les lignes dont la régularité est pendant plusieurs mois inférieure aux objectifs des contrats passés entre IDFM, la RATP et la SNCF, a-t-on précisé dans l'entourage de Valérie Pécresse.
Des problèmes récurrents
Confrontée à des difficultés de recrutement, un absentéisme préoccupant, des grèves et des problèmes de maintenance du matériel, la RATP peine à faire circuler correctement ses autobus (depuis cet été) et métros (depuis la rentrée), avec pour conséquence des temps d'attente parfois très longs et des véhicules bondés.
Le nouveau PDG de la Régie, l'ancien Premier ministre Jean Castex a promis de «faire mieux». Outre un effort sur la ligne B du RER, la plus irrégulière du réseau francilien, ses priorités, a-t-il dit dans une interview au Parisien fin novembre, «sont celles des usagers, c'est-à-dire toutes les lignes de bus et de métro qui sont impactées par le problème de sous-effectif et qui devraient voir leur qualité de service progresser dans les prochains mois».