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Paris : la RATP demande à une conductrice de continuer son trajet malgré le signalement d'une agression sexuelle dans un métro

Le syndicat FO-RATP rappelle que le «déséquilibré n’a pas été interpellé». Le syndicat FO-RATP rappelle que le «déséquilibré n’a pas été interpellé». [LIONEL BONAVENTURE / AFP]

Une voyageuse, témoin ce mercredi d'une scène d'attouchements sur la ligne 7 du métro parisien, a signalé les faits à la conductrice, qui a immédiatement contacté le poste de contrôle de la RATP. Mais le PCC a demandé à la conductrice de poursuivre son trajet, selon Le Parisien.

Le syndicat FO ne décolère pas. Ce mercredi, une voyageuse de la ligne 7 du métro parisien a signalé à la conductrice de la rame qu'un homme s'était rendu coupable d'attouchements, dont elle venait d'être témoin. La conductrice a alors immédiatement appelé le PCC, le poste de contrôle de la RATP, pour signaler les faits et se renseigner sur la marche à suivre.

«Ce dernier a demandé à notre collègue de poursuivre sa course, car la rame avait un intervalle trop important. Une fois de plus, la production a été privilégiée et aucune équipe n’est intervenue», a indiqué le syndicat, selon les informations rapportées par Le Parisien. Une situation inacceptable pour Jean-Claude Delprat, secrétaire générale FO-RATP, qui rappelle que «ce déséquilibré n’a pas été interpellé et risque d’agresser malheureusement d’autres femmes». 

La RATP assure qu'«aucune victime ne s’est présentée ni à un conducteur ni à un agent de station»

La RATP a tenu à préciser qu'un premier signalement avait été fait à la station Place-Monge, et que le PCC avait sollicité les équipes de la police et du GPSR «pour une intervention». Alors qu'un deuxième signalement a eu lieu, selon la RATP, à la station suivante de Censier-Daubenton, la sécurité est une nouvelle fois alertée «sans que l’on sache s’ils ont pu intervenir». «Aucune victime ne s’est présentée ni à un conducteur ni à un agent de station», a ajouté la RATP. 

Si le syndicat insiste sur le fait que le métro aurait dû être arrêté, la RATP a expliqué que dans le cas de violences sexuelles, la victime était évidemment prise en charge mais que « l’arrêt du métro ou du RER n’est pas automatique». 

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