Alors qu'un mouvement social des contrôleurs est à l'origine de l'annulation de deux TGV sur cinq en ce week-end de Noël, le préavis de grève pour le Nouvel an est quant à lui levé. L'ensemble des syndicats ont en effet signé l'accord proposé jeudi soir par la direction.
Un réveillon sauvé. Les quatre organisations syndicales de la SNCF ont signé l'accord mis sur la table par la direction jeudi soir et ont levé tous les préavis de grève qui menaçaient le week-end du Nouvel an, à l'approche d'un week-end de Noël déjà fortement perturbé, a annoncé ce vendredi le groupe ferroviaire.
Cet accord «acte des mesures fortes pour une vraie reconnaissance du métier de chef de bord», a salué le groupe public dans un communiqué, indiquant malgré tout que «les perturbations resteront inchangées pour ce week-end». «Toutes les conditions sont maintenant réunies pour que l'ensemble des chefs de bord reprenne le travail», a ajouté la SNCF.
200 contrôleurs supplémentaires en 2023
La CGT-Cheminots, l'Unsa-Ferroviaire - seul syndicat à avoir déjà levé son préavis -, SUD-Rail et la CFDT-Cheminots ont donc accepté de mettre fin au conflit, déclenché par un collectif de contrôleurs formé sur Facebook et qui rejetait toute appartenance syndicale.
Hier soir, plusieurs mesures complémentaires avaient été proposées par la direction pour apaiser la situation devenue explosive au sein du groupe, soumis à une intense pression du gouvernement pour mettre fin à la grève.
Parmi les mesures promises par la direction de la SNCF, la création d'une «direction des chefs de bord» afin de reconnaître les spécificités du métier et d'être plus à l'écoute des problématiques qui pourraient surgir. La prime spécifique pour les chefs de bord va aussi passer de 600 à 720 euros. Et la direction s'est engagée à embaucher 200 contrôleurs supplémentaires en 2023 en plus des 350 déjà prévus.
Enfin, des garanties de déroulement de carrière et de progression de salaires ont également été actées par la direction.
Elisabeth Borne «salue l'esprit de responsabilité»
Dans la foulée, la Première ministre Elisabeth Borne a salué «l'esprit de responsabilité» qui a prévalu à la signature d'un accord évitant une nouvelle grève dans les trains pour le Nouvel an, après celle du week-end de Noël, alors que plusieurs membres de son gouvernement avaient vivement critiqué cette initiative lancée durant les fêtes de fin d'année.
«Je salue l'esprit de responsabilité qui prévaut ce matin à la SNCF en prévision du week-end du Nouvel an. Le dialogue social permet toujours de trouver le meilleur chemin pour les salariés et les entreprises», a-t-elle ecrit sur sur son compte Twitter.
Je salue l’esprit de responsabilité qui prévaut ce matin à la @sncf en prévision du week-end du Nouvel An.
Le dialogue social permet toujours de trouver le meilleur chemin pour les salariés et les entreprises.— Élisabeth BORNE (@Elisabeth_Borne) December 23, 2022