Malgré un appel à la grève de tous les syndicats de la SNCF, les perturbations attendues ce jeudi 21 novembre sur le réseau du groupe sont localisées sur certains axes mais loin d’être généralisées.
Les usagers du réseau SNCF globalement épargnés par le mouvement social ce jeudi. L’appel à la grève lancé début novembre par l’ensemble des cheminots SNCF pour protester contre le démantèlement de Fret SNCF, entreprise leader en France pour le transport de marchandises sur rail, est peu suivi ce jeudi.
Malgré cette grève, présentée comme un «ultimatum» avant celle de décembre, la SNCF prévoit un trafic quasi normal pour ses TGV ce jeudi. L’intersyndicale n’est donc pas parvenue à mobiliser massivement puisque les prévisions du jour font état de 7 TER sur 10 en moyenne en France et d’un Intercités sur deux en circulation dans l’Hexagone ce jeudi.
Pour rappel, la Fret SNCF doit disparaître le 1er janvier prochain avant d’être remplacée par Hexafret pour le transport de marchandises et Technis pour la maintenance des locomotives. Le processus doit aboutir à la suppression de 500 emplois sur 5.000, même si la SNCF a promis de reprendre tous les cheminots non conservés dans d'autres sociétés du groupe.
Le RER D et la ligne r du transilien sont les plus touchés
Dans le détail, la SNCF prévoit pour jeudi un trafic normal à quasi normal sur le RER A, ainsi que sur les lignes K, L et P de son réseau et sur les tramways T4, T11, T12 et T13.
La circulation des trains sera perturbée sur certaines lignes opérées par #Transilien.
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— Transilien SNCF Voyageurs (@Actu_Transilien) November 20, 2024
Les prévisions font état de 3 trains sur 4 en moyenne sur le RER E, 2 trains sur 3 en moyenne sur le RER C et les lignes J et U, puis 1 train sur 2 en moyenne sur le RER B ainsi que les lignes H et N. Le RER D et la ligne R du réseau SNCF seront les plus impactés par la grève de jeudi avec 1 train sur 3 en moyenne.
La SNCF propose «2,2% d’augmentation moyenne» pour les cheminots en 2025
Invité ce jeudi matin sur RTL, le président de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, a mis en avant les éléments de négociations avancés par la direction du groupe hier soir lors d’une réunion avec les différents syndicats afin d’éviter une grève à Noël.
«On fait tout pour avoir des trains à Noël. Cette grève à Noël, les Français n’en veulent pas, on les comprend car il n’y a pas de raison. Sur les salaires, on a fait des propositions hier soir que je trouve très correctes. On a proposé 2,2% d’augmentation moyenne de la rémunération des cheminots en 2025, soit 0,7% de plus que l’inflation. C’est la quatrième année consécutive qu’on fait mieux que l’inflation», a affirmé le patron de la SNCF.
Il a également souligné l’effort réalisé par le groupe afin de soutenir les emplois les plus précaires au sein de l’entreprise.
«On s’est aussi engagé à ce que les bas salaires soient encore un peu mieux traités et d’ailleurs, on a un espèce de salaire minimum au sein de la SNCF, soit 10% au-dessus du SMIC. Quand le SMIC augmente, comme cela a été le cas en novembre, on va augmenter nous-même notre salaire minimum», a conclu Jean-Pierre Farandou.