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Farid El Hairy : «on ne peut pas effacer 24 ans de douleur, de souffrance et d'insultes»

«On ne peut pas effacer vingt-quatre ans de douleur, de souffrance et d'insultes», a déclaré Farid El Hairy, dont la condamnation en 2003 suite à des accusations de viol et d'agression sexuelle en 1998 par Julie D., a été annulée par la justice ce jeudi 15 décembre.

Une décision de justice qui ne fait pas disparaître sa colère. Innocenté ce jeudi 15 décembre après avoir été condamné en 2003 suite à des accusations de viol et d'agression sexuelle en 1998 par Julie D., Farid El Hairy a fait état de sa vive émotion face aux médias dès sa révision officialisée.

«On ne peut pas effacer vingt-quatre ans de douleur, de souffrance et d'insultes. J'ai fait une année d'incarcération mais les vingt-trois ans d'incarcération mentale, c'est ce qui a de plus difficile. Les coups ça fait mal mais les mots ça restera à vie», a-t-il dit.

La décision de la Cour de révision fait de cet homme de 41 ans le douzième cas connu de révision d'une condamnation aux assises depuis 1945. Elle a été rendue possible par la rétractation de son accusatrice qui a avoué, fin 2017, aux autorités judiciaires avoir inventé les faits, «coincée dans l'emprise» d'un «secret familial».

l'Etat et l'accusatrice bientôt poursuivis

Entre ses 8 et 12 ans, Julie D. aurait en réalité été victime d'incestes répétés de la part de son grand frère contre lequel elle finit par déposer plainte.

Il faudra toutefois attendre l'été 2022 pour que les autorités informent Farid El Hairy de ce revirement. «C'est toujours difficile d’admettre ses erreurs», a-t-il commenté après l'audience, estimant aussi que la justice avait voulu «protéger» la famille de son accusatrice.

L'homme innocenté entend désormais demander à l’État la réparation financière de son préjudice et a indiqué vouloir engager des poursuites contre son accusatrice pour dénonciation calomnieuse.

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