Pour la deuxième fois consécutive, l'équipe de France accède à la finale de la Coupe du monde après sa victoire face au Maroc (2-0). Un beau parcours qui pourrait profiter à Emmanuel Macron.
En novembre dernier, la cote de popularité d’Emmanuel Macron s’était stabilisée à 35 %, selon un sondage Ifop révélé par le JDD. Toutefois, après sa victoire face au Maroc ce mercredi 14 décembre, l'équipe de France a accédé, pour la deuxième fois consécutive, à la finale de la Coupe du monde.
Ce dimanche 18 décembre, les hommes de Didier Deschamps devront faire face à une équipe argentine très solide. Avec une éventuelle troisième étoile sur le maillot des Bleus, le chef de l’Etat pourrait espérer en tirer un certain profit politique, comme ce fut le cas pour Jacques Chirac en 1998.
En effet, cette année-là, l’ex-président français, décédé le 26 septembre 2019, avait vu sa cote de popularité bondir de 18 points après le sacre des hommes d’Aimé Jacquet à la Coupe du monde.
Toutefois, cette embellie n’avait duré que quelques semaines. Car, malgré le succès de l’équipe de France à l’Euro 2000, Jacques Chirac avait perdu quelques points de popularité.
Pourtant, Emmanuel Macron a déjà été à cette place, sans forcément en profiter. En décembre 2018, soit cinq mois après le sacre des joueurs de Didier Deschamps à Moscou, la popularité du chef de l’Etat n’avait atteint que 23,5 %, en baisse de 4,2 points par rapport à l’année précédente.
En 2016, son prédécesseur, François Hollande, avait subi le même sort. Malgré une défaite à domicile face au Portugal, l’équipe de France avait fait un très beau parcours. Une prestation qui avait fait du bien aux Français, six mois après les attentats du 13-Novembre, mais pas à leur président qui, à cette époque-là, était resté au plus bas dans les sondages.
Emmanuel Macron «assume totalement» sa présence au Qatar
Quelques jours avant le début de la très controversée Coupe du monde au Qatar, Emmanuel Macron était revenu sur les polémiques qui entourent l’organisation de ce Mondial depuis Bangkok, en Thaïlande.
«Je pense qu’il ne faut pas politiser le sport. Ces questions-là, il faut les poser quand on attribue les événements. C’est quand on attribue des jeux, tels que la Coupe du monde ou les Jeux Olympiques, qu’il faut, en toute honnêteté, se poser la question. Que celle-ci soit climatique ou qu’elle relève des droits de l’Homme, on ne va pas se la poser à chaque fois que l’événement est là», avait dit le président de la République.
Cependant, et comme cela avait été annoncé, Emmanuel Macron était bel et bien présent mercredi soir au Stade Al-Bayt, à Al-Khor, dans le but de soutenir les Bleus. Et le chef de l'État a assumé complètement sa présence.
«J’assume totalement. J’ai été il y a quatre ans derrière l’équipe de France quand c’était en Russie et je suis derrière eux au Qatar, parce que je suis derrière l’équipe de France. Les Français aussi. Il y avait beaucoup de débat. Les gens disaient qu’ils n’allaient pas suivre et boycotter la Coupe du monde. Mais, les chiffres sont là», a dit Emmanuel Macron ce jeudi15 décembre depuis Bruxelles.
«On aime notre équipe nationale, on est fier d’elle, on veut qu’elle gagne, on sera derrière elle jusqu’au bout et ils sont à la hauteur», a-t-il ajouté.
Un soutien à demi-ton dont le scénario est le même qu’en 2018 à Moscou.
Il y a quatre ans, la Russie était vivement critiquée pour l’organisation de la Coupe du monde, qui survenait quatre ans après l’annexion de la Crimée en 2014. Pour encourager les Français, le président de la République avait alors assisté uniquement à la finale, remportée par les Bleus. Ainsi, la fameuse photo du chef de l’Etat levant les bras en l’air pour célébrer cette victoire avait fait le tour de la planète.
La joie du Président Emmanuel Macron lors de la finale de la coupe du monde de football 2018 en Russie. pic.twitter.com/0u7NwCVDjg
— Radio Pulsar (@pulsar_radio) July 15, 2018
Toutefois, aucun «effet Coupe du monde» n'avait été constaté plus tard.