Les personnes séropositives sont désormais admises dans les rangs de la police grâce à l'abrogation d'un arrêté discriminatoire, a-t-on appris ce mardi 13 décembre.
Des forces de l'ordre ouvertes à tous. Les personnes atteintes du VIH, virus responsable du sida, sont autorisées depuis fin novembre à intégrer la police nationale. En effet, le gouvernement a abrogé un arrêté les discriminant à l'embauche.
«Victoire pour les associations LGBT : les personnes vivant avec le VIH pourront désormais servir dans la police nationale, sans discrimination liée à leur état de santé», a écrit Me Etienne Deshoulières dans un communiqué.
C'est lui qui a porté devant le Conseil d'Etat, en décembre 2020, un recours au nom de sept organisations, dont Aides ou Stop Homophobie.
«Après avoir contesté les arguments des associations sur le fond, le ministère de l'Intérieur a finalement changé de position, en abrogeant l'arrêté à l'origine de la discrimination dénoncée», a-t-il expliqué.
fin du systeme «sigypop»
Cela met fin au système «Sigypop», un dispositif référentiel appliqué pour «déterminer l'aptitude médicale à servir» des personnes candidates à des fonctions relevant des métiers de la sécurité, comme l'explique le site de prévention Seronet. Cette évaluation «classait comme inaptes les personnes vivant avec le VIH, qui étaient de ce fait exclues de la police nationale», souligne Me Deshoulières.
De ce fait, et via la publication d'un décret publié au Journal officiel le 25 novembre, le gouvernement y a mis fin.
Cependant, cette abrogation ne concerne pour l'instant ni les gendarmes ni les pompiers. Mais l'avocat anticipe que cela pourrait être fait «dans les prochains jours afin de s'aligner globalement sur la nouvelle réglementation applicable aux policiers».
Pour rappel, les dernières études scientifiques ont démontré que les personnes séropositives bénéficiant de traitements antirétroviraux ont une charge virale indétectable et ne transmettent pas le VIH.