Les boulangers se retrouvent dos au mur. Face à la hausse des prix de l'énergie, certaines boulangeries tirent la sonnette d'alarme. Augmentation des prix, licenciement ou encore fermetures, de nombreuses menaces planent sur la profession comme c’est le cas à Montoir-de-Bretagne, commune de Loire-Atlantique.
La crise énergétique continue d’impacter de nombreux métiers. La confédération des bouchers-charcutiers étaient dans la rue pour manifester le 29 novembre dernier. Les boulangers se retrouvent à leur tour dans une situation délicate. Alors que les contrats avec les fournisseurs arrivent à terme fin décembre, les tarifs annoncés pour 2023 flambent.
«De 17 euros à 32 le mégawatt, on va passer à 130 et 140 euros donc la facture est multiplié par 8», explique Michèle Jousseau, propriétaire de la boulangerie «Le fournil briéron». «Si on ne trouve pas un fournisseur à un prix raisonnable, on baissera le rideau», s'inquiète Didier Jousseau, son mari.
augmentation du prix de la baguette
Alors que des boulangeries se pensaient protéger par un contrat d’électricité, l’augmentation tarifaire n'épargne finalement personne. «On nous informe que le prix va être multiplié par 4,5 à partir du mois de janvier.
L’énergie qui représentait un prix de 2000 euros par mois va passer à 8000 euros», explique un autre couple, propriétaire de la boulangerie «Saveurs et tradition». «On sera obligé d’augmenter le prix de la baguette et tout ce qui est au magasin au minimum de 10 centimes».
Mais les employeurs ne sont aujourd'hui pas les seuls à se faire du souci pour leur avenir : les salariés aussi. Nombreux sont ceux qui commencent à s’inquiéter de la réelle sécurité de leur emploi face à cette hausse de plus en plus menaçante.