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Une boulangerie arrête de servir du porc à Vénissieux : tout comprendre à la polémique

Le propriétaire de la boulangerie a regretté l'ampleur de la polémique. (Illustration) [JACQUES DEMARTHON / AFP]

Ce vendredi, une boulangerie de Vénissieux (Rhône) a annoncé ne plus proposer des produits à base de porc à ses clients après un incident. Depuis, la polémique enfle et les réactions se multiplient. Voici ce qu'il faut savoir.

un quiproquo sur la nature des lardons À l'origine de l'incident ?

Tôt dans la matinée de ce vendredi 16 août, une des vendeuses de la boulangerie «La Verr'in Dallery Pittie» a conseillé à deux clients d'acheter une quiche au lardon sans préciser qu'il s'agissait de lardons au porc, selon les propos du patron, Alexandre Dallery, au Parisien. Pensant manifestement qu'il s'agissait de lardons de volaille, les deux hommes ont accepté.

Mais quelques instants plus tard, ils sont revenus dans l'établissement pour faire entendre, «très violemment», leur mécontentement. Leur motif ? Avoir découvert la présence de porc dans leur repas, ce que la vendeuse avait omis d'indiquer, les deux clients ne lui ayant pas précisé qu'ils étaient de confession musulmane.

Le patron de la boulangerie a désormais fait le choix de ne plus «vendre de jambon» et pris la décision de rendre l'affaire publique en relatant les faits sur la page Facebook de sa boulangerie.

des responsables politiques s'emparent de l'affaire

Mis au courant de la polémique, plusieurs personnalités ont réagi en partageant deux captures d'écran issues de la page Facebook de la boulangerie. Sur la première, l'établissement annonce la fin de la vente des produits à base de porc. Sur la seconde, le propriétaire semble dénoncer «des pressions depuis plusieurs mois pour faire du hallal» et annonce quitter la ville.

Jean Messiha, membre du parti Reconquête!, a estimé sur X, anciennement Twitter, que la ville de Vénissieux est devenue un «territoire remplacé et islamisé», tandis que Marion Maréchal, eurodéputée, se demande si la commune va «devenir un califat».

Tiffany Joncour, députée RN de la 13e circonscription du Rhône, a publié sur le même réseau social un communiqué de presse, apportant son soutien au boulanger.

Le propriétaire de la boulangerie REGRETTE L'ampleur de la polémique

Alexandre Dallery a regretté que ses propos publiés sur Facebook soient repris par des responsables politiques. «J'aurais préféré qu'ils ne reprennent pas mon post. Je ne veux pas être associé à eux et je n'ai pas envie que ça prenne autant de proportions», a expliqué au Parisien le patron de l'établissement, également élu conseiller municipal à Vénissieux sous l'étiquette des Républicains (LR).

«Ceux qui me connaissent savent que je ne suis pas comme ça : je respecte le fait de ne pas manger de porc, je ne suis pas du tout dans cette provocation», a-t-il poursuivi. Le propriétaire a également démenti le fait que la prochaine fermeture de sa boulangerie soit liée à cet incident : la vente à venir aurait été actée bien avant la polémique.

Depuis, la page Facebook de l'établissement a été fermée.

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