Le parquet national antiterroriste a requis 15 ans de prison contre les trois principaux accusés dans le procès de l’attentat de Nice du 14 juillet 2016.
Depuis le 5 septembre dernier, sept hommes et une femme sont jugés à Paris pour leur participation à l’attentat du 14 juillet 2016 à Nice, où 86 personnes sont décédées et 450 ont été blessées après le passage d’un camion bélier sur la promenade des Anglais. Ce mardi 6 décembre, le parquet national antiterroriste a présenté ses réquisitions à leur encontre.
Il a d’abord créé la surprise en demandant que l’un des trois principaux accusés, Ramzi Arefa, soit condamné pour «simple association de malfaiteurs de droit commun», et pas «d’association de malfaiteurs terroristes». Le ministère public a estimé que le prévenu «ne pouvait pas connaître la radicalisation» de Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, le terroriste qui conduisait le camion sur la promenade des Anglais, tué par la police le soir de l'attaque.
Le parquet a néanmoins requis 15 ans de détention à son encontre comme pour les deux autres accusés poursuivis pour association de malfaiteurs terroriste, Mohamed Ghraieb et Chokri Chafroud, estimant que ces deux derniers, étant donnée la «proximité réelle» qu’ils entretenaient avec le tueur, avaient la «connaissance de sa radicalisation».
Concernant les cinq autres accusés, poursuivis pour les délits de droit commun relatifs au trafic d’armes, le parquet national antiterroriste a requis des peines allant de 2 à 10 ans de prison avec l’interdiction du territoire français pour trois accusés de nationalité albanaise. Aucun des huit accusés n’a été jugé pour complicité avec Mohamed Lahouaiej-Bouhlel.
Après ces réquisitions, les avocats de la défense doivent à présent entamer leurs plaidoiries. Les accusés auront une ultime chance de prendre la parole devant la cour lundi prochain, le 12 décembre. Le verdict est quant à lui fixé au lendemain, le mardi 13 décembre, «dans le courant de l’après-midi», avait annoncé le président de la Cour d’assises spéciale, Laurent Raviot.