La mairie de Paris Centre a annoncé avoir annulé un colloque qui devait se tenir ce dimanche 20 novembre dans ses murs, en raison de la «transphobie» supposée de deux intervenantes, après la mobilisation de militants LGBT sur les réseaux sociaux.
«La mairie de Paris Centre a été alertée sur la participation de chercheurs aux positions controversées à un événement d'une association à qui elle prêtait une salle [...] En cohérence avec nos engagements, nous avons décidé d’annuler la tenue de ce colloque», a communiqué la mairie sur son compte Twitter, soulignant être «engagée contre toutes les discriminations et contre la transphobie».
Des intervenantes «notoirement transphobes» ?
Organisé ce dimanche à l'occasion de la Journée internationale des droits de l'enfant, ce colloque est à l'initiative de la Wizo France – association qui œuvre notamment en faveur du bien-être et l'éducation des enfants israéliens – afin d'informer, sensibiliser et alerter le grand public «aux nouveaux enjeux des parents».
Au programme ? Des débats autour des différentes prises en charge de l'enfant (art thérapie, hypnose...), de l'adolescence et de ses enjeux contemporains, de la dysphorie du genre ou encore des cyber menaces.
A l'affiche, au moins 8 intervenants dont le docteur Caroline Eliacheff et la psychanalyste Céline Masson, qualifiées de «notoirement transphobes» sur les réseaux sociaux par des militants LGBT, comme l'a révélé Le Figaro.
1/2 La @MParisCentre a été alertée sur la participation de chercheurs aux positions controversées à un événement d'une association à qui elle prêtait une salle. En accord avec l’organisateur de l’évènement et en cohérence avec nos engagements, nous avons décidé d’annuler
— Mairie de Paris Centre (@MParisCentre) November 14, 2022
Si la première n'est autre que la fille de Françoise Giroud, elle est surtout connue pour s'être opposée au pacs et ne pas avoir sa langue dans sa poche. Elle a notamment été plusieurs fois blâmée par l'ordre des médecins pour avoir critiqué ouvertement certains de ses confrères.
Elle a également co-fondé l'Observatoire de la petite sirène, pour lequel elle a signé – au côté de la psychanalyste Céline Masson – un essai intitulé La Fabrique de l'enfant transgenre (2022).
Dans cet essai, les deux femmes disent observer une «demande inédite de changement de sexe chez les enfants» et alertent sur ce qu'elles estiment être «l'émergence d'un dogmatisme qui prétend que l'anatomie n'est qu'un épiphénomène».
«Au risque d'être qualifiées de transphobes, [...] nous faisons l'hypothèse, corroborée par d'autres auteurs, que la transidentité relève d'une subculture idéologique contagieuse via les réseaux sociaux, se rapprochant par maints aspects de l'emprise sectaire», écrivent-elles encore.
Un colloque maintenu sur Youtube
Des écrits qui leur valent désormais – comme elles le redoutaient – d'être accusées de «transphobie» et d'être à l'origine de l'annulation d'un colloque. Dans un communiqué, la Wizo France a expliqué que la mairie de Paris Centre avait «reçu un nombre important de menaces et d'intimidation de la part de militants et activistes qui s'opposent à la participation à une table ronde de Caroline Eliacheff et Céline Masson».
Mais pas de quoi leur faire annuler l'événement tout court, qui sera tout de même retransmis en visio sur leur page Youtube. «Pour nous, il s'agit de rappeler qu'il est essentiel que ceux qui veulent changer de genre soient accompagnés d'un point de vue médical et psychologique», a ainsi fait savoir au Figaro l'une des organisatrices de l'événement, Nathalie Elmalih.