Pas moins de 956 migrants installés dans un campement de fortune entre les stations de métro La Chapelle et Barbès, à Paris, ont été mis à l'abri ce jeudi 17 novembre par les forces de l'ordre, trois semaines après une première évacuation organisée le 27 octobre dernier.
Une nouvelle évacuation. Le campement de migrants installé sommairement boulevard de la Chapelle (18e) entre les stations de métro La Chapelle et Barbès, à Paris, a été évacué par les forces de l'ordre ce jeudi, là où «entre 700 et 1.000 personnes» avaient trouvé refuge selon les associations sur place.
Selon la préfecture de police de Paris, «956 hommes isolés ont été pris en charge par les services de l’État et leurs partenaires». Au total, ma majorité d'entre eux, 759 migrants, ont été orientés vers des centres d'hébergement situés en Ile-de-France, alors que 197 restants ont été orientés dans d'autres régions françaises.
Là, ces derniers pourront bénéficier «d'une évaluation de leur situation administrative, d'un accompagnement social, sanitaire et administratif avant d'être ré-orientées au regard de leur situation», a précisé le PP.
une majorité d'Afghans
Ce campement de fortune, où étaient installés quelques tentes et matelas, s'était reformé après la précédente évacuation du 27 octobre, lors de laquelle la préfecture de police de Paris n'avait pu prendre en charge tous les migrants présents. Certains avaient finalement été laissés à la rue.
«Ce sont à 80, 90 % des Afghans et quelques personnes d'Afrique de l'Est. Sur place, la situation était particulièrement compliquée car il commençait à faire très froid», a expliqué Nikolaï Posner, un responsable d'Utopia 56, une association qui intervient sur le terrain auprès des migrants à la rue, déplorant le «cycle perpétuel» de formation des campements et d'évacuations policières.
Essentiellement des primo-arrivants, a abondé Hélène Soupios-David, de France terre d'asile (FTDA), qui témoigne avoir «constaté une augmentation significative du nombre de personnes» qui se sont ajoutées à celles qui n'avaient pas été prises en charge fin octobre.
Il s'agit de la 17e opération de mise à l'abri conduite par les services de l'Etat depuis janvier 2022. Depuis le début de l’année, 5.605 personnes ont ainsi été mises à l’abri dans le cadre d’opérations conduites par les services de l’État, souligne la PP.