Eric Ciotti, Bruno Retailleau et Aurélien Pradié, les trois candidats en lice pour la présidence du parti Les Républicains, et dont le nouveau représentant sera élu début décembre, organisent, ce samedi, plusieurs déplacements et meetings.
Battre le rappel des troupes et convaincre. Après le lourd échec de la candidate Les Républicains Valérie Pécresse à l’élection présidentielle, le parti de droite doit élire son nouveau représentant.
Les 3 et 4 décembre prochain, les adhérents LR devront en effet choisir entre Éric Ciotti, député des Alpes-Maritimes, le sénateur Bruno Retailleau et le numéro 3 du parti, Aurélien Pradié, les trois candidats à avoir obtenu suffisamment de parrainages pour se présenter.
Éric Ciotti
Il veut être une «troisième voie» face à Emmanuel Macron et Marine Le Pen. Éric Ciotti sera en meeting ce samedi à Annecy, en Haute-Savoie, avant de se déplacer à Aix-les-Bains puis à Péronnas, dans l’Ain.
Celui qui représente l’aile droite des Républicains a toujours nié tout rapprochement avec le Rassemblement national ou avec Éric Zemmour, affirmant même sur franceinfo cette semaine : «Ce serait s'allier avec des personnes qui veulent notre disparition.»
Alors que la France et l'Italie se déchirent autour du navire de migrants Ocean Viking, Eric Ciotti plaide toutefois lui aussi pour une position stricte sur le sujet défendant ainsi une ligne «dure» en matière d'immigration.
Le candidat estime néanmoins qu’avant d’envisager toute alliance avec d’autres partis de droite, «LR doit d'abord pleinement redevenir de droite et faire revenir les électeurs qui l'ont quitté que ce soit vers Marine Le Pen ou vers Emmanuel Macron», et souhaite que son parti permette d’éviter un duel entre la cheffe de file du Rassemblement national et Jean-Luc Mélenchon, celui de la France insoumise, lors du prochain scrutin présidentiel.
Ce faisantn, outre l'immigration et pour réussir à convaincre les Français, le candidat souhaite se montrer strict sur les questions d’immigration, d’emploi ou encore de laïcité. Éric Ciotti avait notamment déclaré sur CNEWS qu’une «révolte républicaine» était nécessaire face à la supposée montée de l’islamisme en France, et aux atteintes à la laïcité en milieu scolaire. Le favori de ce scrutin interne a également défendu la suppression des droits de succession, et la baisse générale des prélèvements obligatoires.
Éric Ciotti a par ailleurs déjà annoncé que pour l’élection présidentielle de 2027, il soutiendrait probablement Laurent Wauquiez.
Bruno Retailleau
Le sénateur de Vendée, Bruno Retailleau, sera quant à lui en déplacement à Saint-Quentin dans l'Aisne samedi matin, et est annoncé à Amiens, dans la Somme, dans l'après-midi. Il sera par ailleurs l'invité du Grand Rendez-vous sur CNEWS et Europe 1 ce dimanche.
Issu du Mouvement pour la France de Philippe de Villiers, Bruno Retailleau défend lui aussi «plus de sécurité, moins d'impôts et d'immigration». Ce dernier a déclaré, pendant sa campagne, que «la marque ‘Les Républicains’ [était] morte», et qu’il était nécessaire de «tout changer» au sein de son parti. Le candidat à la présidence des LR estime par ailleurs qu’«Emmanuel Macron n'est pas un Président de droite», et que la politique que défend le parti est «d’intérêt général».
Il a par ailleurs été très critique à l’égard de Nicolas Sarkozy, pourtant issu de la même famille politique, mais qui a prôné un rapprochement avec la majorité présidentielle. «Si Nicolas Sarkozy souhaite quitter LR, qu'il le fasse», avait répondu Bruno Retailleau, rappelant sa volonté de rester dans l’opposition à Emmanuel Macron.
Aurélien Pradié
Aurélien Pradié, numéro 3 des Républicains, sera quant à lui dans l’Aveyron ce samedi, dans la commune de Vézins-de-Lévézou pour une réunion publique, puis en Corrèze, à Tulle, pour un apéro-débat.
La semaine dernière, ce dernier s’est montré en faveur du port d’uniforme à l’école pour lutter contre le communautarisme religieux et contre les inégalités sociales entre les élèves, et s’est positionné plutôt en faveur de l’interdiction du port du voile dans l'espace public. Il est également engagé sur les questions de handicap et de violences faites aux femmes. Il doit d’ailleurs porter, le 1er décembre prochain dans la «niche» de son groupe sa proposition de loi pour la création d'une juridiction spécialisée aux violences intrafamiliales.
Âgé de 36 ans, le député du Lot a le soutien de plusieurs députés représentant la «jeune garde» de LR, Julien Dive, Pierre-Henri Dumont, Raphaël Schellenberger. Il est par ailleurs réputé proche de Xavier Bertrand.