Anne Hidalgo ayant pointé du doigt le manque de soutien financier de la part de l’Etat à Paris, Gabriel Attal lui a répondu en faisant remarquer l’aide dont la ville a déjà profité et son absence de bonne gestion.
Après avoir annoncé ce lundi qu’elle avait décidé d’augmenter la taxe foncière à Paris, sa maire socialiste, Anne Hidalgo, a dénoncé l’absence de soutien financier de l’Etat pour sa ville. Une critique que s’est empressé de contrer Gabriel Attal, ministre des Comptes publics.
«Comme souvent avec madame Hidalgo, l’Etat a bon dos», a-t-il asséné. Alors que la première élue de la capitale s’est plaint du refus du gouvernement d’examiner des amendements dans les textes budgétaires concernant une hausse de la taxe de séjour pour les hôtels de luxe ou les palaces, faisant qu'elle n’a alors pas eu «d’autre choix» que de faire grimper fortement les impôts, le ministre a tenu à rappeler que «depuis plusieurs années, l’Etat a accompagné très fortement la Ville de Paris et les Parisiens».
Il a notamment fait part des 5 milliards d’euros obtenus lors de la crise Covid, ou des droits de mutation (taxes lors d’une vente immobilière). «Il y a quelques jours encore, nous avons fait un versement exceptionnel de 50 millions d’euros de recettes de TVA à la ville de Paris», a indiqué Gabriel Attal.
«A un moment donné, l’Etat ne peut pas combler l’absence de gestion de la Ville de Paris», a-t-il dit, pointant notamment le fait qu’il y ait «plus de fonctionnaires à la Ville de Paris qu’à la Commission européenne, fonctionnaires qui ne sont pas toujours aux 35h». «On ne va quand même pas se retrouver dans une situation où on devrait augmenter les impôts de tous les Français pour combler les problèmes de gestion de la ville de Paris», a appuyé Gabriel Attal.