Ce samedi 15 octobre, plus de 500 personnes ont marché dans les rues des Sables d'Olonne (Vendée) pour défendre la présence de la statue de l'archange Saint-Michel, interdite par la loi de séparation des Églises et de l'État.
«Une manifestation patriotique et populaire», selon le maire des Sables d'Olonne, Yannick Moreau. Ce samedi après-midi, plus de 500 personnes, selon la préfecture (1.500 pour les organisateurs) se sont rassemblés pour défendre la présence de la statue de l'archange Saint-Michel.
L'événement était organisé par une association de parachutistes sablais, dont Saint-Michel est le patron, avec le soutien de la municipalité.
Foule et détermination ce matin autour des parachutistes sablais pour défendre notre statue #SaintMichel.
A ceux qui veulent faire disparaître nos traditions,nous répondons :
nous ne nous soumettrons pas.
Nous nous battrons jusqu'au bout pour notre #patrimoine et notre culture. pic.twitter.com/5dir0ypY4x— Yannick MOREAU ن (@YannickMOREAU) October 15, 2022
L'association La Libre pensée avait exigé son retrait de la place Saint-Michel, située devant l'église Saint-Michel des Sables d'Olonne afin de faire respecter la loi 1905 de séparation des Églises et de l'État. La Ville a perdu par deux fois le procès contre l'association, d'abord devant le tribunal administratif et ensuite en appel.
«Cette statue est au cœur du quartier»
Invité sur le plateau de Midi News, Yannick Moreau, le maire des Sables d'Olonne, a tenu à défendre les manifestants. «C'était un acte clair de défense de cette statue qui est un élément fort du patrimoine sablais».
Installée depuis 87 ans dans la commune, la statue fait pourtant l'unanimité en sa faveur du côté des habitants. En mars dernier, lors d'un vote organisé par la municipalité, 94,51% de la population sablaise se disait favorable au maintien de la statue, contre l'avis de la justice.
«Il y a quelques laïcistes intégristes minoritaires qui veulent à tout prix effacer nos racines culturelles, nos symboles. La République est laïque, c'est indiscutable, mais la France, elle, est de culture chrétienne. Si on veut effacer de l'espace publique, tous les symboles religieux, toutes les statues, toutes les croix, ce n'est pas en France qu'on vit», explique le maire.
Après la décision défavorable pour la municipalité en appel, Yannick Moreau a annoncé avoir déposé un pourvoi en cassation, son ultime recours pour empêcher l'enlèvement de la statue.