Il ferme la marche. Alors que les arrivées se succèdent aux Sables d’Olonne depuis bientôt une semaine, Ari Huusela est encore loin de la fin du Vendée Globe. Après plus de 85 jours de course, le skipper finlandais n’est pas attendu au port de départ avant un bon mois.
A peine à quelques kilomètres derrière Alexia Barrier, il navigue actuellement en 25e et dernière position au large de l’Argentine avec encore près de 10 000 kilomètres à parcourir et des conditions météos pas toujours faciles à dompter. Mais il en faut plus pour décourager l’expérimenté marin qui vit pleinement son premier tour du monde à la voile en solitaire sans escale et sans assistance depuis le départ le 8 novembre dernier.
«J’ai tellement investi dans ce projet et fait de sacrifices pour être au départ du Vendée Globe… Je suis tout simplement heureux d’être sur l’eau. (…) Ça ne me dérange pas de prendre le temps. Je suis l’homme le plus chanceux du monde. Je suis bien ici sur mon bateau, avec mon café, à profiter du soleil», a-t-il confié à Ouest-France.
Et d’ajouter : «Je suis là pour profiter au maximum de cette expérience extraordinaire qu’est le Vendée Globe. C’est tellement fou de participer à cette compétition ! Le classement général et mon temps de course ne sont pas le plus important pour moi, pas du tout. (…) J’aime être sur les flots et profiter de cette belle course chaque jour.»
épargné par les galères et les avaries
Si le manque de ses proches commence à se faire ressentir, il a su s’adapter à la solitude comme il a su éviter les galères et les avaries. «J’ai de la chance, je n’ai pas eu de grosse casse pour l’instant. J’ai simplement dû faire un peu de réparations électriques à l’intérieur du bateau», s’est-il réjoui.
C’est donc plus lentement que les autres qu’il vogue dans l’océan Atlantique, mais avec un plaisir non-dissimulé et un unique but : «passer la ligne d’arrivée entier avec mon bateau», a assuré Ari Huusela, qui pourrait franchir la ligne d’arrivée entre le 28 février et 2 mars selon les dernières estimations. Et peu importe sa position au moment de poser pied à terre, boucler l’«Everest des Mers» est déjà une victoire.
Finally after no sleep at night I managed to rest 1/2h when 32kts gust hit us with a 50° wind agle change. In this direction we face the boat breaking hammering waves again. Not my favourite#vahvaamyötätuulta @VendeeGlobeENG @ImocaGS #VG2020 pic.twitter.com/GEbYJt4OmL
— Ari Huusela (@arihuusela) February 1, 2021