Menacé par un parent d'élève dans un collège de Cognac (Gironde) en décembre 2020, soit deux mois après l'assassinat de Samuel Paty, un professeur d’histoire géographie a témoigné au micro de CNEWS. La raison : un cours sur le IIIe Reich.
Les faits remontent au mois de décembre 2020. Soit deux mois après l’assassinat de Samuel Paty. Stéphane Didier, professeur d’histoire-géographie en zone d’éducation prioritaire a remarqué le comportement suspect d’une de ses élèves.
Au cours d’un devoir, la collégienne a refusé de répondre à des questions portant sur le IIIe Reich. Face à cette situation, l’enseignant a alors demandé des explications à la principale intéressée. Mais 48 heures plus tard, la mère de la jeune fille a souhaité rencontrer le professeur.
«Elle m’a attaqué verbalement directement, en me disant que j’étais un professeur raciste, islamophobe. Elle m’a rappelé de ne pas oublier, et surtout de bien comprendre ce qui était arrivé à Samuel Paty. C’est clair. Le message est extrêmement clair», raconte Stéphane Didier.
Toutefois, le professeur a regretté l’absence de soutien de la part du proviseur après cet événement : «Il m’a complètement lâché au niveau de ce qui s’était passé. Il ne m’a absolument pas soutenu. Surtout pas de vagues. Il ne voulait pas de vagues autour de cette histoire», explique-t-il.
Cet incident l’a plus que jamais déterminé à défendre la laïcité : «J’ai décidé de parler à visage découvert pour montrer que je n’ai pas peur. Les islamistes ne cherchent qu’une chose. Ils veulent nous faire peur. La laïcité, la liberté d’expression, ça va au-delà des valeurs. Ce sont des combats à mener».
Depuis cet événement, Stéphane Didier a changé d’établissement, mais également, de région.