Marqués par une hausse de 4,7% dans les 200 villes les plus peuplées de France, les montants de la taxe foncière ont flambé ces dix dernières années, selon l’Union nationale des propriétaires immobiliers (UNPI).
Le pouvoir d’achat des propriétaires français semble sévèrement touché. D’après l’Union nationale des propriétaires immobiliers (UNPI), l’augmentation spectaculaire du montant de la taxe foncière propulse les contribuables sous le seuil de pauvreté, dans un contexte déjà inflationniste.
Et pour cause, cet impôt local payé par les propriétaires a en moyenne augmenté de 4,7% dans les 200 villes les plus peuplées de France. En tête, Poissy et Mantes-la-Jolie (Yvelines) enregistrent la plus forte hausse avec respectivement +23,9% et +22,2%. Martigues (Bouches-du-Rhône) complète le podium avec une progression de 19%.
Par ailleurs, trois des plus grandes villes françaises sont présentes dans le top 20. Il s’agit de Marseille (+16,3%), Strasbourg (12,6%) et Nantes (11,5%).
Une instabilité fiscale pour les propriétaires
«L’augmentation continue des taxes foncières depuis dix ans est une aberration. Les ménages font face à toujours plus de taxes et toujours moins de pouvoir d’achat. Comment peuvent-ils s’en sortir ?», a réagi Christophe Demerson, président de l’UNPI.
Alors que le projet de loi de finances 2023 est examiné par le Parlement, l’association a ainsi déploré le manque de plafonnement de la taxe foncière. A ces hausses aléatoires s’ajoute par ailleurs une taxe additionnelle, la taxe Gemapi. Facultative, celle-ci permet aux collectivités locales de financer la prévention des inondations.
Dès lors, les propriétaires ont de plus en plus de difficultés à anticiper les montants à payer. Une instabilité fiscale qui peut avoir de lourdes conséquences sur le pouvoir d’achat et, a fortiori, l’économie et l’emploi.