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Sondage : près de 6 Français sur 10 pensent que fermer la centrale de Fessenheim était une mauvaise décision

Les deux réacteurs de la centrale de Fessenheim ont cessé de fonctionner en 2020.[SEBASTIEN BOZON / AFP]

Selon un sondage de l'Institut CSA pour CNEWS, près de six Français sur dix (59 %) estiment que la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim était une mauvaise décision.

Les Français regrettent en majorité la fermeture, faite en 2020, de la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin). Selon un sondage de l'Institut CSA pour CNEWS, ils sont en effet 59 % à estimer que cette décision a été «mauvaise».

Dans le détail, 28 % pensent que c'est une «très mauvaise décision» et 31 % une «mauvaise décision». Seuls 10 % des sondés parlent d'une «très bonne décision».

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La fermeture de la centrale de Fessenheim est particulièrement condamnée par les électeurs proches de la droite (79 %) et de l'extrême-droite (80 %). 

A gauche, ils sont à l'inverse majoritaires à penser qu'il fallait effectivement fermer Fessenheim (60 %). De forts contrastes sont cependant visibles selon les différentes sensibilités politiques. Ainsi, si 86 % des électeurs d'EELV soutiennent la fermeture de la centrale, ils sont seulement 52 % et 53 % du côté du Parti socialiste et de la France insoumise.

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Alors que la France affronte comme le reste de l'Europe une crise énergétique et que de nombreux réacteurs nucléaires sont fermés pour maintenance, une partie de l'opposition pointe la fermeture de la centrale de Fessenheim. Celle-ci a été actée par François Hollande puis rendue effective en 2020 par Emmanuel Macron.

Au micro de RMC, le 13 septembre, François Hollande a défendu sa politique : «Fessenheim était la plus vieille centrale, elle avait été ouverte en 1977, il y a une durée de vie des centrales. Lorsque Fessenheim devait fermer, il était supposé y avoir l’ouverture de l’EPR de Flamanville, c’est un nouveau réacteur. Il se trouve que cet EPR, qui a été lancé en 2007, n’est toujours pas en état de fonctionner, quinze ans après», a-t-il commenté.

Quant à Emmanuel Macron, il a changé de stratégie. Après avoir voulu fermer douze réacteurs nucléaires, il a finalement annoncé en février dernier à Belfort la commande de six réacteurs de nouvelle génération EPR avec une première mise en service à l'horizon 2035.

Sondage réalisé par questionnaire auto-administré en ligne les 20 et 21 septembre, sur un échantillon représentatif de 1.010 personnes âgées de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.

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