Un jeune homme a reconnu la semaine dernière avoir utilisé le chéquier d’une femme décédée depuis cinq ans pour acheter des motos. Déjà condamné pour proxénétisme aggravé dans une autre affaire, il a écopé de neuf mois supplémentaires de prison ferme.
Une escroquerie invraisemblable. En mai et en juin 2018, Fabio M., un jeune homme de 24 ans, a frauduleusement procédé à l’achat de deux scooters d’une valeur respective de 2.800 euros, avec des chèques volés appartenant à une femme décédée cinq ans plus tôt, apprend-on du Progrès. Il comparaissait pour ces faits la semaine dernière, précise le quotidien régional.
Les deux achats avaient été effectués dans les communes d’Aveizieux (Loire) et de Lucenay (Rhône) et suivaient un mode opératoire finement élaboré par le fraudeur, qui apaisait la méfiance des vendeurs.
Fabio M. présentait en effet sa carte de militaire et c’est probablement cet argument d’autorité qui permettait au jeune homme d’être plus crédible auprès de ses victimes et des banques, lorsqu’il affirmait que le nom figurant sur le chèque était celui de sa mère adoptive.
La défunte victime d’escroquerie n’était du reste pas totalement une inconnue pour Fabio M. à ceci près qu'elle n’était autre que la mère d’un de ses complices, un autre homme également âgé de 24 ans, condamné pour avoir participé à l’une de ses escroqueries.
Proxénétisme sur une mineure
À 24 ans, Fabio M. est déjà connu des services de police puisqu’il a fait l’objet de sept condamnations, dont une pour proxénétisme aggravée, à l’encontre d’une jeune fille de 17 ans.
L'adolescente était alors sous emprise de son petit-ami de 19, qui la prostituait avec la complicité du jeune récidiviste plus âgé : «Ces deux-là ont mis sur le marché une mineure, particulièrement fragile, comme un simple bien de consommation. Les faits sont clairement constitués. Prostituer une jeune fille de 17 ans c’est particulièrement grave», avait déclaré la procureur.
Pour ce motif, le jeune homme avait déjà écopé de trois ans de prison ferme, auxquels viennent de s’ajouter neuf mois supplémentaires pour l'affaire d'escroquerie.