Les images de vidéosurveillance de l'attentat de Nice ont été diffusées ce jeudi 15 septembre, dans la salle d'audience de la Cour d'assise spéciale de Paris, où se déroule le procès.
Une étape redoutée mais déterminante. Ce jeudi, les images de vidéosurveillance de l'attentat de Nice, qui avait fait 86 morts et 458 blessés le 14 juillet 2016, ont été diffusées lors du procès qui se tient à Paris.
Pour cette deuxième semaine, le public, la presse ainsi que tous ceux qui suivaient la retransmission depuis Nice ont pu voir ces «images extrêmement violentes», qui, selon le président de la cour d'assises spéciale Laurent Raviot, étaient «de nature à éclairer la cour».
D'après notre journaliste police-justice présente au procès, le président de la cour d'assise spéciale a, en amont du visionnage, réitéré ses avertissements sur la violence des images de vidéosurveillance, assurant «que personne n'était obligé de les regarder». D'ailleurs, des psychologues étaient présents ce jeudi, afin d'apporter une aide aux personnes dans le besoin.
La captation des caméras de la ville de Nice commence «à 21h34 dès le moment où Mohamed Lahouaiej-Bouhlel arrive à son camion», avec son vélo, depuis une rue, avait expliqué vendredi le policier en charge de visionner ce scellé pour les besoins de l'enquête.
Un camion énorme
Les caméras ont aussi pu capter les moments où le meurtrier arrive «tous feux éteints», sur la Promenade des Anglais, à 22h33, prélude d'une attaque meurtrière qui durera plus de quatre minutes.
«On mesure à quel point ce camion est énorme», témoigne notre journaliste police-justice qui raconte «qu'il roule très vite sur le trottoir et change brutalement de trajectoire, à gauche, à droite. Le conducteur cible les groupes de personnes et va faucher des enfants. J'ai aussi été marquée par le courage de ces hommes qui courent après le camion, et tentent, en vain, de l'arrêter sans y parvenir», poursuit notre journaliste.
Une avocate des parties civiles avait formulé une demande pour que ce visionnage se déroule dans un huis-clos partiel (sans la presse et le public).
En vain, la cour assurant qu'un «service d'ordre conséquent» serait présent dans la salle d'audience et dans les salles de retransmission, à Paris comme à Nice, pour qu'«il n'y ait aucune possibilité de captation d'images».