Si les difficultés de recrutement dans les transports en commun touchent la France entière, l'Ile-de-France n'est évidemment pas épargnée. Selon la RATP, qui a organisé ce mercredi 14 septembre une visite de son centre de formation, il manquerait encore 800 chauffeurs de bus.
Un «nouvel appel à candidature» a été lancé ce mercredi par la RATP, qui tente de recruter de nouveaux profils, «plus adaptés à [leurs] attentes», pour combler le manque de chauffeurs de bus dans la région francilienne.
Et ce, quitte à les recruter plus jeunes et à les former. L'âge minimum requis a d'ailleurs été abaissé à 18 ans pour intégrer le centre CFA, contre 21 ans auparavant.
[Recrutement] Aujourd'hui, la #RATP ouvre les portes du Nouvel Espace de Formation, centre de formation de tous les personnels de l’exploitation du réseau de surface (bus et tramway) de la RATP, à la presse, pour présenter sa politique de recrutement. pic.twitter.com/6ief7ydCdi
— RATP Group (@RATPgroup) September 14, 2022
Encore 800 postes à pourvoir
«En 2022, nos besoins s’élèvent en Ile-de-France à 1.500 conducteurs de bus. Actuellement plus de 700 postes ont été pourvus. Il nous reste donc encore 800 postes à pourvoir d’ici à la fin de l’année», explique-t-on à la RATP, évoquant des difficultés de recrutement «pas propres à l'entreprise» et qualifiant cette situation d'«exceptionnelle».
Si l'entreprise assure «se mobiliser» à travers des actions assez classiques et institutionnelles, telles que des partenariats avec Pole Emploi ou des journées «portes ouvertes», la RATP s'est également appuyée sur ses propres supports de communication, avec des messages laissés sur les panneaux «Info voyageurs».
«Nous utilisons tous les canaux de communication en notre possession pour inciter les gens à postuler, et pour essayer d’aller chercher d’autres candidats», avance dans un communiqué le groupe dans, qui souhaite toucher des candidats plus jeunes, au plus près des territoires concernés.
Les recrutements décentralisés
Pour cela, la RATP a même décentralisé les recrutements, qui n'ont plus lieu au siège mais dans les 25 centres de bus du réseau. Pourquoi ? Pour procéder à un «recrutement plus local», avec des «candidats qui vivent à proximité» et qui «connaissent bien le territoire». L'idée étant toujours d'«aller capter des nouveaux publics».
Problème : le métier «souffre d'une mauvaise image», concède-t-on à la RATP, qui souligne n'avoir aucun souci pour recruter des conducteurs de métro ou RER et qui tente donc de redorer la profession, en axant sa communication sur l'importance de ce «métier de service public».
Quant à savoir si la situation est à l'origine de certaines perturbations sur le réseau, la réponse est «oui». Et de conclure : «cela a un impact sur certaines lignes, et cela pourrait avoir des conséquences plus durables. C’est la raison pour laquelle l'entreprise se mobilise».