Initiée en 2013, l'automatisation de la ligne 4 du métro parisien se poursuit lentement mais sûrement. Ce lundi 12 septembre, les premières rames automatiques vont (enfin) être mises en circulation.
C'est un vieux projet, qui a pris du retard. L'automatisation de la ligne 4 – deuxième ligne la plus fréquentée du métro parisien derrière la ligne 13 – franchit un nouveau cap ce lundi, alors que les toutes premières rames automatiques vont être inaugurées à 15h, à la station Bagneux-Lucie Aubrac, en présence du ministre délégué chargé des Transports, Clément Beaune.
Quatre premières rames déployées ce lundi
Concrètement, dès aujourd'hui, les 4 premières rames automatiques sans conducteur circuleront sur la ligne 4, et pourront être empruntées par les 700.000 voyageurs qui y passent quotidiennement. Elles seront ainsi «intégrées progressivement jusqu’à l’automatisation complète», selon Ile-de-France Mobilités (IDFM), qui annonce que la ligne 4 sera équipée à 100 % de navettes automatiques «fin 2023».
A cette date, la totalité des 52 trains de la ligne seront remplacés par des modèles pilotés par ordinateur, similaires à ceux que l'on trouve sur la ligne 1, déjà automatisée depuis 2012. Parmi ces navettes automatiques, 20 seront neuves (les fameuses MP14) et 32 seront issus du stock d'anciens modèles provenant de la ligne 14 (les MP89 CA et les MP05).
Une bonne nouvelle qui marque surtout la concrétisation de 6 ans de travaux, engagés depuis 2016. Après la remise à niveau de la signalisation existante, il a encore fallu aménager les infrastructures dont les 29 quais de la ligne, avec l'installation de 1.000 portes palières, avant de finaliser les essais des systèmes et des navettes. Des essais réalisés en conditions réelles au printemps dernier.
Au total, près de 500 millions d’euros, dont 200 millions d'euros rien que pour renouveler les métros, ont été investis par Ile-de-France Mobilités (IDFM) dans le cadre de ce projet financé à 100 % par l'autorité organisatrice des transports en commun dans la région. Un projet qui doit permettre une meilleure fluidité du trafic et moins de retard. La promesse : 70 % des retards évités grâce à l'automatisation.