Les contrôleurs aériens sont en grève ce vendredi 16 septembre partout en France. La Direction générale de l’Aviation civile a demandé aux compagnies aériennes d’annuler un vol sur deux. Ce faisant, 55% des courts et moyen-courriers de la compagnie aérienne Air France sont déjà concernés.
Une journée cauchemardesque. La Direction générale de l'Aviation civile (DGAC) a demandé mardi aux compagnies aériennes de renoncer à un vol sur deux ce vendredi, à la suite d'un préavis de grève d'un syndicat de contrôleurs aériens réclamant notamment des hausses de salaires.
Ce préavis a été lancé par le SNCTA (Syndicat national des contrôleurs du trafic aérien, majoritaire), a précisé dans un communiqué l'administration, exhortant les compagnies à «réduire leur programme de vols de 50 % pour cette journée du vendredi 16 septembre en France métropolitaine et Outre-mer».
Un service minimum mis en place
Malgré la mise en place d'un service minimum et la réduction préventive du trafic demandée, «des annulations de vols et des retards significatifs sont à prévoir sur l'ensemble du territoire», a prévenu la DGAC.
Elle a donc invité «les passagers qui le peuvent à reporter leur voyage et à s'informer auprès de leur compagnie aérienne pour connaître l'état de leur vol».
Cette grève a aussi des répercussions sur l'ensemble du trafic aérien européen. L'administration a indiqué travailler «avec le gestionnaire du réseau européen (Eurocontrol) afin de proposer aux compagnies aériennes des mesures de contournement de l'espace aérien national».
Des annulation de dernière minute pas à exclure
La compagnie aérienne Air France a annulé préventivement 55% de ses vols court et moyen-courriers et 10% de ses long-courriers vendredi. Soit 400 de ses 800 vols prévus aujourd'hui.
«Des retards et des annulations de dernière minute ne sont pas à exclure», a ajouté Air France dans un communiqué ce mercredi 14 septembre, en soulignant que «les clients concernés par des vols annulés seront notifiés individuellement par SMS et e-mail».
Le SNCTA, syndicat majoritaire chez les contrôleurs aériens, a souligné pour sa part avoir décidé de ce mouvement pour manifester son inquiétude «au sujet du niveau actuel de l'inflation ainsi que des recrutements à venir».
«Alors que le projet de loi de finances 2023, en cours d'élaboration, arrive devant le Parlement en octobre, l'absence de garanties de la DGAC et des pouvoirs publics est inacceptable», a ajouté le syndicat, dans un communiqué publié sur son site internet.
D'ailleurs, le SNCTA a annoncé d'ores et déjà le dépôt «d'un deuxième prévis du mercredi 28 septembre au vendredi 30 septembre 2022 inclus.»