L'ex-député Jean-Christophe Lagarde, placé en garde à vue mercredi dans le cadre de l’enquête sur les fausses accusations du Point contre Raquel Garrido et Alexis Corbière, a été libéré ce jeudi 8 septembre.
La garde à vue du chef de l'UDI Jean-Christophe Lagarde, et celle d'un policier, mises en place mercredi dans l'enquête sur les fausses accusations du Point ayant visé le couple de députés LFI Raquel Garrido et Alexis Corbière ont été levées, sans poursuites à ce stade, a indiqué jeudi le parquet de Paris.
L'ancien député est sorti de son interrogatoire dans la nuit, tandis que la garde à vue du policier, Anouar Bouhadjela, a été levée mercredi en fin de journée, a précisé le parquet.
Enquête ouverte pour plusieurs faits graves
L’ancien député, battu par Raquel Garrido aux élections législatives de juin 2022, avait été interpellé mercredi matin à son domicile et transféré dans les locaux de la Brigade de répression de la délinquance contre les personnes (BRDP), indique Le Parisien. La veille, Anouar Bouhadjela ainsi qu'un ancien collaborateur du président de l'UDI avaient été placés en garde à vue et entendus par les policiers.
Ces gardes à vue sont survenues quelques mois après l’ouverture d’une enquête, par le parquet de Paris, pour escroquerie en bande organisée, faux et usage de faux, d’usurpation d’identité et de données. Cette enquête est liée à la publication d’un article dans Le Point, signé par Aziz Zemouri.
En juin, l’hebdomadaire avait publié en ligne un article signé par le journaliste accusant indûment le couple d'avoir exploité une femme de ménage sans papiers, ce que les deux élus avaient aussitôt démenti fermement. Au lendemain de la publication de l’article, ce dernier avait été supprimé, et le journal avait admis que l’article s’était «révélé faux».
Des plaintes multiples
Le journaliste, désormais évincé du Point, avait alors déposé plainte contre l’ancien député UDI et Anouar Bouhadjela, qu’il a désigné comme étant l’homme qui l’a mis en contact avec une femme prétendant être une aide ménagère, non déclarée et sans papiers, du couple de députés.
Le patron de l'UDI a, lui, déposé plainte pour abus de confiance, alors que le couple Garrido-Corbière a déposé une seconde plainte pour diffamation contre Aziz Zemouri et Le Point.