Afin d’aider les Français à faire face en cette période d’inflation, des mesures d’aides en faveur du pouvoir d’achat ont été votées durant l’été. Certaines d’entre elles ont déjà été versées et d’autres arrivent bientôt.
Triplement du montant de la prime Macron
Le plafond de la prime exceptionnelle de pouvoir d'achat exonérée d'impôt sur le revenu et de cotisations et contributions sociales, dite «prime Macron», est triplé. Les entreprises pourront verser jusqu'à 3.000 euros à leurs salariés (6.000 euros pour celles ayant un dispositif d'intéressement ou de participation).
La prime sera pérennisée dans le privé, sous la forme d'une «prime de partage de la valeur», seulement exonérée de cotisations sociales (jusqu'à 3.000 euros et 6.000 en cas d'accord d'intéressement).
Les entreprises de moins de 50 salariés pourront mettre en place des accords d'intéressement par décision unilatérale, ce qui était jusqu'alors réservé à celles de moins de 11 salariés.
Remise carburant de 30 centimes d'euros
La prolongation de la remise sur les carburants, fixée à 30 centimes le litre en septembre-octobre puis 10 en novembre-décembre, a été actée le mardi 23 août dernier par un décret paru au Journal officiel, qui instaure aussi une compensation financière pour les petites stations-service.
Cette aide publique exceptionnelle à l'achat de carburants est ainsi prolongée pour les automobilistes jusqu'au 31 décembre, comme l'avait voté le Parlement en juillet dans le cadre d'un paquet de mesures en faveur du pouvoir d'achat.
Au 1er septembre, son montant TTC passera à 30 centimes le litre (25 centimes hors taxes) pour les gazoles et essences. La ristourne, mise en place depuis avril pour aider les consommateurs à assumer des hausses de prix historiques, est actuellement de 18 centimes TTC.
Au 1er novembre, son montant sera minoré à 10 centimes (8,33 centimes HT), jusqu'au 31 décembre.
Augmentation des retraites de 4%
Pensions de retraite et d'invalidité des régimes de base seront revalorisées de 4% rétroactivement au 1er juillet. Cumulée à celle d'un peu plus de 1% intervenue en janvier, la hausse se rapproche du niveau de l'inflation.
Prestations familiales et minima sociaux -revenu de solidarité active (RSA), allocation aux adultes handicapés (AAH) et allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa)- sont aussi revalorisés de 4%, comme les bourses sur critères sociaux pour les étudiants. Certaines de ces prestations avaient déjà été augmentées de 1,8% en avril.
Versement de la prime inflation de 100 euros
Quelque 10,8 millions de foyers modestes percevront à partir du 15 septembre une aide exceptionnelle de 100 euros, plus 50 euros par enfant à charge. Cette «aide exceptionnelle de solidarité» sera versée aux bénéficiaires des minima sociaux (comme le RSA ou l'allocation aux adultes handicapés), ainsi qu'aux étudiants boursiers, a précisé le ministère des Solidarités.
Cette prime exceptionnelle de rentrée n'a rien à voir avec l'allocation de rentrée scolaire (ARS).
l'allocation de rentrée scolaire
L'allocation de rentrée scolaire (ARS), dont une première partie est versée avant la rentrée, est versée sous conditions de ressources. Elle a été revalorisée de 4% (376,98 euros par enfant de 6 à 10 ans, jusqu'à 411,56 euros de 15 à 18 ans).
La deuxième partie doit être versée le 15 septembre.
Date limite pour le déblocage de l'épargne salarié
Les parlementaires ont prévu le possible déblocage exceptionnel de l’épargne salariale jusqu’à la fin de l’année dans la limite de 10.000 euros. La date limite a pour le moment été fixée au 31 décembre.