Olivier Faure a appelé les socialistes, samedi depuis Blois, à «dépasser les conflits» qui persistent au sein du PS autour de l'accord de la Nupes, et à s'unir pour «rendre la gauche plus forte».
Les socialistes ont fait leur rentrée politique ce week-end à Blois. A cette occasion, le premier secrétaire Olivier Faure en a profité pour annoncer que le moment était venu de «dépasser le conflit» interne concernant la nouvelle alliance de gauche Nupes.
«Le débat entre nous ne devrait pas être de savoir si nous sommes pour ou contre le rassemblement de la gauche. Mais de savoir ce que le Parti socialiste peut apporter au reste de la gauche», a-t-il déclaré dans un discours aux militants le premier secrétaire, qui a porté la volonté d'une alliance avec LFI, EELV et le PCF pour les législatives, malgré l'opposition de certains «éléphants» du parti.
«Nous avons besoin d’un parti puissant»
«C’est en rendant la gauche plus forte que nous serons à nouveau plus forts», a-t-il martelé, pour être «l'alternative» à une possible victoire de l'extrême droite en 2027. Il a invité les militants et élus à agir pour renforcer le PS. «Nous avons besoin d’un parti puissant. Parce que sans un Parti socialiste puissant, la gauche manquera toujours la dernière marche».
En effet, ses opposants, hostiles à la Nupes, ont commencé à se rassembler et la cheffe de file du courant minoritaire, la maire de Vaulx-en-Velin Hélène Geoffroy, a confirmé qu'elle porterait un projet pour «refonder» le parti et en prendre la tête en «unifiant celles et ceux qui portent la même vision d’un PS central».
Interrogé sur les 79 dissidents socialistes, suspendus pour avoir choisi de se présenter aux législatives face aux candidats investis par la Nupes, il a dit «ne pas imaginer qu'il n'y ait pas de sanctions du tout», alors que ses opposants réclament la fin des poursuites contre eux. Les sanctions seront prononcées par la Commission nationale des conflits.