Alors que la rentrée scolaire a lieu ce jeudi, de nombreux parents se demandent si leurs enfants pourront bien aller en classe. Malgré les récentes déclarations rassurantes du gouvernement, des chauffeurs de cars scolaires pourraient en effet manquer à l'appel, la profession étant touchée par une pénurie de personnels.
Le chemin de l'école risque-t-il d'être semé d'embuches ? La question se pose alors que le pays fait face à une pénurie de chauffeurs de bus scolaires.
La semaine dernière, le gouvernement avait toutefois tenu à se montrer rassurant en indiquant que la «quasi-totalité» des dessertes de bus scolaires seront assurées. D’après Clément Beaune, le ministre des Transports, il manquerait actuellement «un peu moins de 4.000 chauffeurs de bus» dans l’Hexagone. Un chiffre avancé au lendemain d’une réunion conjointe organisée le mercredi 24 août avec les ministres de l’Education Pap Ndiaye et du Travail Olivier Dussopt, ainsi que les fédérations professionnelles du secteur du transport de voyageurs et les représentants des régions de France.
A l’issue de cette réunion, le cabinet du ministre délégué aux Transports avait salué «la mobilisation très forte de l'ensemble des acteurs» afin de limiter au maximum les effets de cette pénurie de main d’œuvre sur les 1,2 million d’élèves transportés chaque année.
La pandémie a aggravé la pandémie
«Le plan d’actions transports scolaires» doit permettre avec le concours des organisations professionnelles et des régions, de «faciliter l’accès à la profession et aux formations, améliorer l’organisation et les conditions de travail des conducteurs, adapter le cas échéant les modalités de passation des marchés de transports scolaires», avait avancé un communiqué commun aux trois ministères concernés par cette problématique.
De quoi limiter la pénurie pour le jour J au maximum, «à quelques centaines sur toute la France, sur plus de 30.000 chauffeurs à la rentrée», espérait Clément Beaune sur France 2 le 25 août.
Loin d'être nouvelle, la pénurie de chauffeurs de cars de ramassage scolaire s'est aggravée. Avec l'épidémie de Covid-19 et les confinements successifs, cette activité a fortement été dégradée et a éloigné de l'emploi de nombreux conducteurs, peu enclins à revenir au regard de la faiblesse des salaires et les horaires fractionnés.
Avec la mise à l'arrêt de l'activité, les chauffeurs se sont tournés vers d'autres métiers et «quand il a fallu repartir, tous les conducteurs ne sont pas revenus à leur emploi initial», a confirmé Jean-Marc Rivera, délégué général de l'Organisation des Transporteurs Routiers Européens (OTRE).