Plusieurs services d'urgences sont actuellement fermés en France, a reconnu mercredi 10 août le ministre de la Santé. Cette déclaration marque un changement de discours de la part de François Braun, qui s'était jusqu'alors refusé à évoquer une telle situation.
Pour la première fois, le ministre de la Santé a admis, ce mercredi 10 août, que des services d'urgences sont actuellement fermés dans le pays. «En termes de fermetures, c'est-à-dire un service d'urgences qui n'accueillerait plus personne, il y en avait quatre avant le mois de juillet, il y en a huit aujourd'hui», a déclaré François Braun sur RTL.
Ces propos marquent un changement de discours du ministre qui réfutait toute fermeture d'urgences, n'évoquant qu'un accès régulé des patients à certaines urgences, malgré des témoignages en ce sens des professionnels de santé. Dans une enquête publiée début août, l'association Samu-Urgences France, que François Braun a lui-même présidé juste avant de rejoindre le gouvernement, rapportait que de multiples services d'urgences avaient fermé pendant plusieurs jours en juillet.
Manque de lits et de personnel
Cette enquête s'inscrit dans un contexte d'inquiétudes des soignants quant à la capacité des hôpitaux à traverser l'été, sur fond de manque de lits et de personnel. Si le ministre a finalement reconnu l'existence de fermetures, il a toutefois relativisé leurs conséquences.
Parmi les huit établissements fermés, un chiffre par ailleurs bien inférieur à ceux rapportés par les professionnels, «il y a quatre cliniques avec des services d'urgences publiques à proximité», a nuancé François Braun, selon qui «il faut raison garder».
Le ministre a par ailleurs réitéré que toutes les parcelles du territoire français continuaient à disposer de services d'«urgences vitales», si besoin via des équipes mobiles du Samu.