La députée Sandrine Rousseau accuse son collègue Aurélien Pradié d'avoir fait preuve d'homophobie lors d'une question au gouvernement sur la variole du singe.
La tension ne redescend pas au sein de l'Assemblée nationale. Ce mercredi 3 août, la députée Nupes-EELV Sandrine Rousseau a accusé son collègue LR Aurélien Pradié d'avoir tenu des propos homophobes la veille, dans le cadre d'une question au gouvernement sur la variole du singe.
L'élue de Paris évoquait à ce moment-là «la honte» subie par les patients à cause du nom de cette maladie qui, selon l'Organisation mondiale de la santé, touche principalement des hommes plutôt jeunes et urbains, ayant des relations sexuelles avec des hommes.
Rappel au règlement : @sandrousseau demande une sanction à l'encontre d'@AurelienPradie (LR) en raison de "l'homophobie manifeste" d'une parole qu'il aurait prononcée dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale.#DirectAN #PJLPouvoirdAchat pic.twitter.com/pCGiyN2jjZ
— LCP (@LCP) August 3, 2022
A ce moment-là, selon Sandrine Rousseau, Aurélien Pradié a dit : «C'est surtout une honte pour les singes». Assurant que ces propos ont été «notés dans le compte-rendu» de l'Assemblée, la députée a effectué un rappel au règlement au nom de «la discipline, l'immunité et la déontologie».
Elle est revenu sur l'incident au cours du débat final sur le projet de loi sur le pouvoir d'achat, demandant «à ce qu'il y ait des excuses publiques et que le cas soit étudié en conférence des présidents afin qu'une sanction soit prise au titre de l'homophobie manifeste de cette remarque».
De son côté, Aurélien Pradié a rejeté ces accusations : «Je lutterai toujours contre l'homophobie et toutes formes de discriminations. Toujours», a-t-il écrit sur Twitter. «Imaginer une seule seconde que j'ai voulu dire une chose pareille est à vomir. A ceux qui ont pu le croire et être blessés, je dis ma profonde tristesse», a expliqué le député.
Après s'être rendue dans un centre de vaccination contre la variole du singe lundi, Sandrine Rousseau figurait le lendemain parmi les personnalités politiques, représentants associatifs et citoyens qui ont cosigné une tribune publiée en ligne par le Huffpost. Ce texte demandait la création d'une commission d'enquête sénatoriale sur l'action du gouvernement dans la lutte contre la propagation de cette maladie, dont l'Europe est actuellement l'épicentre.