Dans la foulée de l'Assemblée nationale, le Sénat a adopté définitivement le premier volet de mesures en faveur du pouvoir d'achat ce 3 août.
Un ultime feu vert. Le Sénat a définitivement adopté le premier volet de mesures en faveur du pouvoir d'achat à 245 voix contre 27, et 72 abstentions. Un peu plus tôt dans la journée, l'Assemblée nationale l'avait fait avec 395 voix contre 112, et ce malgré une motion de rejet déposée par La France insoumise (LFI).
Mesures d’urgence pour la protection du pouvoir d’achat | L’Assemblée nationale a adopté le projet de loi, compte tenu du texte de la commission mixte paritaire.
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Après un premier vote à l'Assemblée le 22 juillet, puis au Sénat, députés et sénateurs ont discuté les points de désaccord restants pour produire une nouvelle version du texte, adoptée ce mercredi.
Concrètement, la loi provoquera une augmentation de 4% des pensions de retraites et de plusieurs allocations, comme la prime d'activité ou les allocations familiales. Le plafond de la prime Macron sera triplé et la hausse des loyers sera plafonnée à 3,5%. Au total, ce texte d'urgence représente 20 milliards d'euros de dépenses.
Ces mesures n'ont pas satisfait la gauche. A l'Assemblée nationale, les socialistes se sont majoritairement abstenus, alors que le reste de la Nupes s'est prononcé contre ce qu'elle perçoit comme une «déclaration de guerre aux salaires», avec des primes plutôt que des augmentations générales. Les députés LFI ont défendu une motion de rejet, en vain.
Le groupe Les Républicains, à qui des gages ont été donnés (les cotisations patronales seront réduites de 50 centimes par heure supplémentaire), a voté pour des dispositions allant «dans le bon sens» mais «insuffisantes».
Les députés RN ont soutenu des «petits pas» tout en déplorant d'avoir été écartés des négociations avec l'exécutif. «Aucun pays en Europe ne fait autant en soutien au pouvoir d'achat», s'est de son côté félicité le ministre du Travail Olivier Dussopt.