Après l’agression d'une patrouille de police à Lyon, dans le quartier de la Guillotière la semaine dernière, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin se rend sur place ce samedi 30 juillet.
Il est attendu de pied ferme. Quelques jours après l’agression de policiers survenue dans le quartier de la Guillotière, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, est en déplacement à Lyon ce samedi 30 juillet.
La visite débutera par l'inauguration du nouveau centre de rétention administrative (CRA) de Colombier-Saugnier, situé en bordure de l'aéroport de Lyon-Saint-Exupéry. La visite de ce site, destiné à accueillir les étrangers visés par une procédure d'éloignement, coïncide avec les propos de Gérald Darmanin sur la «double peine» qu'il veut voir appliquer aux délinquants étrangers.
rencontre avec les policiers blessés
Le ministre échangera ensuite avec les trois policiers agressés dans le quartier de la Guillotière avant de déjeuner avec des fonctionnaires d'une Brigade spécialisée de terrain (BST). Dans l'après-midi, il rencontrera des habitants de ce quartier confronté à l'insécurité.
De son côté, Grégory Doucet, maire EELV de Lyon, a occupé le terrain vendredi avant la venue du ministre de l'Intérieur. Alors qu'il est accusé par la droite de ne pas agir suffisament dans le quartier de la Guillotière, il a rencontré des habitants et assuré qu'il n'avait «aucune intention d'abandonner le territoire».
Jugeant que Gérald Darmanin n'avait pas envoyé suffisament d'effectifs policiers dans sa ville, l'édile écologiste a annoncé sur Twitter qu'il ne sera pas présent lors de la visite.
Darmanin se rend demain à #Lyon. 300 policiers nationaux nets en plus, c'était son engagement il y a 2 ans à ma demande. C'est ce que nous attendons encore. Je ne serai pas présent.
Ce n'est pas de ministre dont nous avons besoin mais de plus d'effectif.https://t.co/5hKh5qbbWv— Grégory Doucet (@Gregorydoucet) July 29, 2022
un suspect interpellé
Pour rappel, dans la soirée du mercredi 20 juillet, dans le 3e arrondissement de Lyon, place Gabriel-Péri, trois policiers avaient été pris à partie par une cinquantaine d’individus alors qu’ils tentaient d’interpeller l’auteur d’un vol à l’arraché.
Lynchés, ces derniers avaient également été victimes de jets de projectiles et de gaz lacrymogènes. Pour s'en défaire, ils avaient été contraints de se réfugier dans une supérette en attendant l’arrivée des renforts et laisser le voleur filer. Selon le syndicat Alliance, deux et sept jours d'ITT avaient été prescrits pour deux des policiers.
Un suspect a été interpellé dimanche 24 juillet dans le cadre d’une enquête ouverte après l’agression. Il a été mis en examen ce mardi pour violences aggravées sur des fonctionnaires de police et placé en détention provisoire.
Gérald Darmanin avait lui créé la polémique dimanche dernier, en annonçant l’arrestation et l’expulsion d’un suspect étranger, finalement mis hors de cause dans l'affaire de l'agression des policiers lyonnais.