Les députés ont validé samedi matin la suppression de la redevance qui finance l'audiovisuel public, dans le cadre des mesures de soutien au pouvoir d'achat.
C'est acté. L'Assemblée nationale a voté en première lecture, ce samedi matin, la suppression de la redevance audiovisuelle. Le vote a été acquis par 170 voix contre 57, lors de l'examen en première lecture du projet de loi de finances rectificative pour 2022.
La redevance de 138 euros rapporte actuellement un peu plus de 3 milliards d’euros net par an.
Une séance agitée
Des amendements venus de la majorité et de LR ont été adoptés pour affecter à l'audiovisuel public «une fraction» de la TVA, pour un montant d'environ 3,7 milliards d'euros, dans le but de répondre aux inquiétudes sur son financement.
Lors de cette séance souvent agitée le ministre chargé des Comptes publics Gabriel Attal a exprimé son attachement à «un audiovisuel public fort», tout en qualifiant la redevance actuelle «d'outil obsolète». «Nous assumons de supprimer des impôts qui pèsent sur les Français», a-t-il poursuivi.
Les principales objections sont venues des rangs de l'alliance de gauche Nupes, où de nombreux orateurs ont notamment mis en exergue les risques pour l'indépendance du service public.
Le RN a de son côté appelé à aller plus loin que la suppression de la redevance, en privatisant l'audiovisuel public. "