Dans une note de service interne repérée par Le Figaro, la direction générale des finances publiques (DGFIP) invite ses agents à ne plus mentionner la civilité des contribuables dans leurs courriers, une mesure qui tient compte des évolutions sociétales en matière de genre.
Le fisc s’adapte à son époque au risque de faire grincer des dents. Dans une note interne datée du 6 juillet, la Direction générale des finances publiques encourage ses agents à oublier la formule «Monsieur» et «Madame» dans leurs courriers adressés aux contribuables au profit d'une simple «Bonjour».
Consultée par le Figaro, cette missive affirme notamment que «dans le contexte institutionnel et social actuel d’une meilleure prise en compte des évolutions de l’identité de genre (…) la préconisation générale est de supprimer les mentions de civilité dans l’ensemble des correspondances de la DGFIP.»
D'autres changements déjà entrepris
Hormis le «Monsieur», «Madame», l’administration a déjà entrepris certains changements. Par exemple, le fait de ne s’adresser qu’à l’homme du couple ou de ne désigner les femmes que comme «épouse de» dans ses courriers.
Ces décisions viennent ainsi se conformer aux votes de la loi 2013 ouvrant le mariage aux personnes de même sexe.
Pour autant, souligne Le Figaro, la loi en question ne fait absolument pas mention de la notion d’identité de genre. Le quotidien précise néanmoins qu’à l’époque où Christiane Taubira était ministre de la Justice, cette dernière avait fait passer au corps de la magistrature un stage de formation sur la prise en compte de l’identité de genre.