Le tribunal administratif de Nice a suspendu ce vendredi 8 juillet l'arrêté municipal pris par le maire de la ville, Christian Estrosi, qui avait annoncé le retour du masque dans les transports en commun à compter de lundi prochain.
Le tribunal de Nice examinait ce vendredi l'arrêté municipal du maire de Nice, Christian Estrosi, imposant le retour du masque dans les transports en commun de la métropole niçoise à partir du lundi 11 juillet. Il a finalement été suspendu par la justice.
«Atteinte grave à la «liberté d'aller et venir»
Saisi par quatre requérants, le tribunal administratif a estimé qu'aucune «raison impérieuse propre à la commune» ne rendait «indispensable l'édiction d'une telle mesure» qui, selon son ordonnance, porte donc une «atteinte grave et manifestement illégale» à la «liberté d'aller et venir» et «au droit de chacun au respect de sa liberté personnelle».
Par ailleurs, le tribunal de l'avenue des Fleurs ajoute qu'au niveau local, «même si le taux d’incidence de 1.071 en région PACA est supérieur à la moyenne nationale (894), au 1er juillet 2022, on constate un taux de couverture vaccinale de 75 % en région PACA, ainsi qu’un taux de tension en réanimation, au 7 juillet 2022, de 14 % dans le département des Alpes Maritimes contre 20 % au niveau national, l’actuel variant étant très contagieux (3.783 nouveaux cas à J-3 dans le département) mais générant peu de formes graves».
«J’invite chacun à prendre ses responsabilités»
Le maire de Nice n'a pas tardé à réagir à cette décision de justice en avançant notamment les chiffres de la journée et s'inquiétant de ce fait, pour «le personnel hospitalier épuisé».
Je reste préoccupé face au personnel hospitalier épuisé, la forte fréquentation de notre territoire en cette période estivale et au risque de tension hospitalière si cette 7ème vague continuait à progresser de manière aussi fulgurante. #COVID19
— Christian Estrosi (@cestrosi) July 8, 2022
«Face à cette recrudescence de l'épidémie», l'ancien des LR, «invite donc chacun à prendre ses responsabilités : il en va à la fois de la santé des plus fragiles, de la préservation de notre activité économique et des conditions de préparation de la rentrée»
Dans la foulée de ce communiqué de justice, Santé publique a annoncé que la barre des 150.000 morts du Covid-19 dans l'Hexagone avait été franchie ce vendredi.