Les trois grandes organisations syndicales de la SNCF ont appelé les cheminots à une journée de grève générale ce mercredi 6 juillet, veille des départs en vacances, pour réclamer des hausses de salaires. Le trafic sera perturbé sur l'ensemble des lignes opérées par SNCF Voyageurs.
Une journée de mobilisation à la veille des départs en vacances. Les syndicats de la SNCF ont appelé, vendredi 24 juin dans un communiqué, les cheminots à se mettre en grève ce mercredi 6 juillet afin de réclamer des hausses de salaires.
Mouvement social national : la circulation des trains sera perturbée sur l’ensemble des lignes le 06/07 :
TRANSILIEN : trafic fortement perturbé
TER : trafic fortement perturbé
TGV INOUI & OUIGO : trafic perturbé
INTERCITES : trafic perturbé
TGV INTERNATIONAL : trafic normal— SNCF (@SNCF) July 5, 2022
La SNCF a conseillé aux usagers qui le peuvent d’annuler ou de reporter leurs déplacements prévus ce mercredi. Si ce n'est pas envisageable, elle invite les voyageurs à vérifier leurs horaires de départ sur le site sncf.com ou sur l'application SNCF.
Aujourd'hui, 3 TGV sur 5 devraient circuler sur l'axe Est, 3 trains sur 4 sur les axes Nord et Atlantique, et 4 trains sur 5 sur l'axe Sud-Est, prévoit la SNCF. Pour les Ouigo, 2 trains sur 3 devraient être maintenus. Concernant les TER, le trafic «sera perturbé dans toutes les régions», avec en moyenne 2 trains sur 5.
Le trafic des trains Intercités sera également perturbé, avec en moyenne deux tiers des trains supprimés, et aucun train la nuit, à l’exception de la liaison Paris-Nice. Le trafic international, notamment l’Eurostar et le Thalys, ne connaîtra pas de dysfonctionnement.
En Île-de-France, le RER A, la ligne K et le tram T11 ne seront pas impactés, tandis qu’il n’y aura qu’un train sur deux pour le RER B, C, D, E et pour les lignes J, L, N, R et U. Il y aura ensuite un train sur trois pour les lignes H et P, et un tram toutes les quinze minutes sur la ligne T4.
Revalorisation des primes
«Le contexte post pandémie et géostratégique, avec la guerre en Ukraine, entraîne une flambée des prix inégalée depuis quarante ans», ont souligné la CGT-Cheminots, SUD-Rail et la CFDT. Après consultation de ses adhérents, l'Unsa-ferroviaire a également décidé de se joindre au mouvement du 6 juillet.
«Les cheminots sont durement touchés» et «subissent un recul net et fort de leur pouvoir d'achat», ont précisé les syndicats. Le 16 juin dernier, toutes les organisations représentatives ont fait une «demande de concertation immédiate» sur la question des salaires au président de la SNCF Jean-Pierre Farandou.
«La direction a refusé de recevoir les organisations syndicales (...) renvoyant les échanges à des réunions bilatérales en cours», regrettent les organisations syndicales dans un communiqué. Les cheminots demandent «des mesures de rattrapage salarial de l'inflation», mais aussi «une augmentation générale des salaires et la revalorisation des primes» ou encore «une revalorisation de l'ensemble des allocations, gratifications et indemnités».
L'ensemble du personnel de la SNCF est concerné par cet appel à cesser le travail.