Quelques minutes avant le début de son audience en comparution immédiate au tribunal judiciaire de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) pour des violences conjugales, un homme de 28 ans a tenté de mettre fin à ses jours ce lundi 30 mai en se mutilant l’avant-bras avec une lame de rasoir.
«Une dynamique de victimisation pour maintenir l’emprise sur la victime». Voici les termes choisis par la procureure de la République Eléonore Drummond pour qualifier cet acte. Près de dix minutes avant son audition pour violences conjugales au tribunal judiciaire de Clermont-Ferrand ce lundi, un homme de 28 ans a tenté de se tailler les veines.
En discussion avec son avocate, Me Audrey Dupuy, le suspect a sorti une lame de rasoir dissimulée dans sa bouche avant de l’utiliser sur son avant-bras, selon le quotidien régional La Montagne.
Présents dans la salle avec l’avocate et son client, les agents d’escorte sont parvenus à le maîtriser pour mettre fin à son geste. Évacué du box malgré de violents coups de tête donnés dans une vitre, ce dernier a été pris en charge par les pompiers et transporté au CHU de Clermont-Ferrand.
L’audience reportée au 22 juin
Si ses jours n’ont pas été mis en danger par cette mutilation, le prévenu n’était pas en mesure de poursuivre son audience. Celle-ci a finalement été reportée au 22 juin prochain. Pendant ce temps, le suspect sera maintenu en détention provisoire, conformément aux réquisitions de la procureure de la République.
L’homme de 28 ans était présent devant le tribunal pour une tentative d’étranglement sur son ex-compagne, accompagnée de coups de poings et d’un couteau mis sous la gorge d’une amie de cette dernière. Cette nouvelle agression présumée, qui se serait déroulée ce samedi dans la commune de Riom, a eu lieu vingt-cinq jours après la sortie de prison du suspect pour des faits similaires de violences conjugales.
«La scène d’aujourd’hui montre qu’il est dans une dynamique de victimisation pour maintenir l’emprise sur la victime», a expliqué Eléonore Drummond dans les colonnes du journal régional, appelant à la «plus grande vigilance» sur ce dossier.
L’homme sera soumis dans les prochains jours à une expertise psychiatrique afin de déterminer s’il est en pleine possession de ses moyens.