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Mort d'Antoine Alléno : le chauffard accusé d’avoir tué le fils du chef Yannick Alléno condamné à 7 ans de prison

Le drame a relancé l'idée de créer un délit «d'homicide routier». [ACQUES DEMARTHON / AFP]

Le chauffard accusé d’avoir tué, ivre au volant d’une voiture superpuissante, le fils du chef Yannick Alléno a été condamné ce jeudi à sept ans d’emprisonnement assortis d’un mandat de dépôt à son encontre.

A l’heure où la question de la création d'un délit d'«homicide routier» est relancée, le tribunal correctionnel de Paris a rendu sa décision, ce jeudi 28 novembre, concernant l’affaire de la mort d'Antoine Alléno, fils du chef cuisinier Yannick Alléno, le 8 mai 2022. Un homme répondant au nom de Francky D., ivre au volant d'un véhicule au moment des faits, a été condamné ce jeudi à sept ans d’emprisonnement assortis d’un mandat de dépôt à son encontre.

L’affaire avait profondément marqué l’opinion publique. Peu après l’ouverture du procès, jeudi 31 octobre dernier, une peine de huit années d’emprisonnement avec mandat de dépôt, ainsi qu’une annulation de permis de conduire et une interdiction de prendre le volant pendant dix ans, avaient été requis contre le principal suspect.

Concernant les faits, il a été établi que l’individu, 24 ans au moment des faits, avait erré dans un premier temps en état d’ébriété dans les rues de Paris avant de réussir à voler un véhicule de luxe près d’un restaurant du 7e arrondissement en présentant un faux ticket à un voiturier.

Le suspect avait percuté un VTC, quelques kilomètres plus loin, au niveau du pont de l’Alma, ainsi qu’un scooter, arrêté au feu rouge, dont Antoine Alléno, était aux commandes.

Il avait ensuite été découvert que le suspect était déjà connu des services de police et de la justice pour des affaires de vol de véhicules, vol en bande organisée, violences, détention d'armes à feu, divers délits routiers ou encore escroquerie.

Quelques jours après les faits, et à la suite de son interpellation, le suspect avait été mis en examen des chefs «d'homicide involontaire par conducteur d'un véhicule terrestre à moteur, aggravé par l'état d'ivresse manifeste et l'invalidation du permis de conduire du conducteur, blessures involontaires aggravées par les mêmes circonstances, dégradations, vol avec violences et délit de fuite», suivant ce qu'avait indiqué le parquet.

Le délit d’homicide routier bientôt débattu

En réaction au drame qui a touché la famille Alléno, le député de La Droite républicaine des Alpes-Maritimes Eric Pauget avait voulu, par le biais d’une proposition de loi, créer un délit d’homicide routier.

Dans le détail, ce texte visait à créer trois nouvelles infractions : l’homicide routier, les blessures routières entraînant une ITT (interruption totale de travail) supérieure à trois mois et les blessures routières entraînant une ITT inférieure ou égale à trois mois.

Voté à l’unanimité à l’Assemblée nationale et approuvé, avec quelques modifications au Sénat, le texte n’avait pas poursuivi son chemin parlementaire à la suite de la dissolution en juin dernier.

Réélu, le député a assuré à CNEWS, le 18 septembre dernier, avoir redéposé sa proposition de loi.

Le député défend par la même occasion le rallongement des peines complémentaires telles que l’immobilisation et la confiscation d’un véhicule, mais aussi l’annulation et l’interdiction de délivrance du permis de conduire pendant dix ans.

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